On le connaît pour avoir occupé le rôle de compositeur attitré du grand Tim Burton : Danny Elfman est le chef d'orchestre à qui l'on doit les thèmes de Batman, Beetlejuice, Edward aux mains d'argent, Sleepy Hollow, Charlie et la chocolaterie... Une composante majeure de l'univers macabre du réalisateur.
Mais cela fait quelques temps désormais que l'artiste se retrouve sous le feu des projecteurs pour bien d'autres raisons. Effectivement, de nombreuses accusations pèsent sur lui. Le compositeur américain est accusé d'agression sexuelle. L'accusatrice est une femme de 47 ans. Cette quadragénaire issue du Maryland affirme à la Cour supérieure de Los Angeles que Danny Elfman l'aurait agressée sexuellement de 1997 à 2002.
Les accusations sont lourdes : agressions sexuelles donc, mais également harcèlement sexuel, "violences sexistes" et "souffrance émotionnelle intentionnelle", comme l'énumère le Hollywood Reporter.
Oui, ça fait beaucoup. Mais ce n'est pas tout...
Dès juillet 2023, le magazine Rolling Stone relayait des accusations visant Danny Elfman. Notamment, des faits présumés de harcèlement sexuel, énoncés par la compositrice Nomi Abadi, et qui auraient pris place entre 2015 et 2017. Ils auraient même fait l'objet d'un accord de non-divulgation en 2018. Le compositeur avait de son côté nié toute relation non-consentie entre lui-même et Nomi Abadi. Et réfuté ces allégations publiquement.
Cependant, cette situation se voit alourdie par ces nouvelles accusations de harcèlement sexuel, d'agression sexuelle et de violences sexistes. Violences qui auraient notamment pris place lors de la préparation du film Will Hunting, chez Sony, film dont Danny Elfman assure la bande originale. En 1998, Elfman aurait invitée la plaignante à dormir chez lui, dans son appartement, car elle était sans logement. Il se serait notamment dévêtu, dormant dans le même lit, et aurait par la suite avoué "s'être plusieurs fois masturbé à ses côtés".
Il se serait également déjà promené nu face à elle, "en exhibant ses organes génitaux", relate encore le Hollywood Reporter, quand ils n'étaient que deux dans son appartement. Pour Nomi Abadi, cette deuxième accusatrice partage de nombreux points communs avec elle, comme son âge au moment des faits présumés. En 2017, Danny Elfman aurait déjà fait l'objet d'une accusation par la police de Los Angeles, pour "attentat à la pudeur".
"Les allégations de 'mauvaise conduite' portées contre M. Elfman sont sans fondement et absurdes. Son équipe juridique évalue toutes les options et il défendra vigoureusement ces réclamations devant les tribunaux", a de son côté réagi l'un des représentants du compositeur de Tim Burton.
Affaire à suivre.