Les défenseurs des droits des femmes se réjouiront certainement. En effet, alors que Dominique Strauss Kahn, ancien patron du Fonds Monétaire International et candidat supposé du PS aux présidentielles, se voit accusé de violences par une femme et, ainsi, contraint de se retirer, il est remplacé par deux femmes à ces deux postes de pouvoir laissés vacants.
Christine Lagarde, 55 ans, devient ainsi la première femme à accéder au poste de directrice du Fonds monétaire International, coiffant au poteau le gouverneur de la Banque du Mexique Agustin Carstens, 53 ans. Soutenue par la Chine, la Russie et les Etats-Unis, la brillante ministre a été nommée «par consensus». Quant à Martine Aubry, actuelle secrétaire générale du Parti Socialiste, elle avait été mise KO par l'annonce de l'affaire DSK, dont on suppose qu'elle avait décidé de le soutenir dans sa course à l'Elysée. Ira, ira pas ? Aubry a fait attendre les médias, sur les dents. Beaucoup pensaient que, à l'instar de son père, Jacques Delors, elle renoncerait à ce "job" trop prenant. Et pourtant, c'est à Lille, ce fameux 28/06, que Martine Aubry l'a annoncé : oui, elle se lance dans la bataille de la primaire socialiste pour 2012. Puis ce matin, sur France Inter, alors qu'on lui soulignait l'opportunité que lui avait offert l'affaire DSK, elle répliquait habilement : "Lagarde remplace DSK, moi, je remplacerais bien Sarkozy !"
Cinq ans de mandat pour Lagarde, un dessein élyzéen pour Aubry... Ces deux femmes-là pourraient bien se retrouver face à face, cette fois, en 2017... Merci, Dominique !