Pour le parti qui s’est déclaré féministe avant tous les autres, l’affaire DSK/Diallo ne laisse pas de bonnes ondes du côté des femmes. Martine Aubry, la première, a tenu à se démarquer hier de son ami de toujours. Elle affirmait mardi soir sur Canal + qu’elle pensait la même chose que toutes les femmes sur l’attitude de DSK vis-à-vis des femmes. Mais que pensent les femmes au juste ?
Selon un proche de François Hollande, la conclusion de cette affaire ne peut en rien rassurer les femmes sur la personnalité de DSK : « Une femme sait parfaitement ce que l’on met derrière le terme de « relation précipitée »… ». Pas un violeur, mais pas un gentil garçon non plus, loin de là. Du coup l’ex-premier secrétaire est bien heureux de ne pas avoir conclu de pacte quelconque avec l’ex-patron du FMI.
De son côté la candidate PS de 2007, Ségolène Royal, a assuré ses arrières en allant faire un tour dans le sanctuaire du féminisme à l’Assemblée des femmes, accompagnée d’Yvette Roudy – c’est elle qui a créé une branche féministe au sein du PS dans les années 70.
Plus étonnant et très révélateur : deux élus proches de DSK ont même proposé de durcir la législation contre les viols et les violences conjugales. Michèle Sabban et Jean-Marie Le Guen proposent de sortir de cette affaire « par le haut » et réclament ainsi « un débat national sur les violences faites aux femmes ». Malheureusement, le débat est censé avoir eu lieu en 2010, lorsque les violences conjugales avaient été décrétées grande cause nationale.
Crédit photo : © AFP/Archives
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