Après son intervention dans le Grand Journal de Canal + lundi soir, Tristane Banon a accordé une interview au Parisien Aujourd’hui en France, plus que jamais désireuse de justifier son combat depuis l’acte de contrition de DSK dimanche soir sur TF1. Elle accuse l’ancien patron du FMI de tentative de viol, des faits qui se seraient déroulés le 11 février 2003, lors d’une interview organisée entre la journaliste et l’homme politique. Huit ans et demi plus tard, elle affirme avoir reçu plusieurs témoignages de femmes victimes de DSK, elle ne les aurait pas rencontrées mais communiquerait par email avec elles.
« Je leur ai conseillé de porter plainte »
« J’ai été contactée par ces femmes mais elles ont peur. Je ne peux que les comprendre. Elles ont vu ma vie virer au cauchemar et n’ont pas envie du même sort », déclare-t-elle au Parisien. La jeune femme confie en effet que son combat l’épuise, qu’elle ne souhaite à personne la notoriété qu’elle a acquise par cette affaire, « Je n’avais rien à gagner, tout à perdre », confie-t-elle.
Une confrontation avec DSK ?
Tristane Banon, croit et espère toujours que la justice lui permettra d’aller plus loin, « Je pense que si nous parvenons à une avancée judiciaire, d’autres parleront ». Elle rêve surtout d’un moment, celui où « Dominique Strauss-Kahn me regarde dans les yeux et me dit que je mens », déclare-t-elle au Parisien, « je garde l’illusion qu’il ne doit pas être si simple de mentir frontalement à sa victime en la regardant en face. »
Une confrontation avec l’ex-ministre socialiste n’est pas impossible, même si le parquet l’a refusée. Tristane Banon a assuré lundi soir que si le Procureur classait sa plainte sans suite, elle déposerait une nouvelle plainte en se constituant partie civile, le juge d’instruction désigné aussitôt pourrait décider d’organiser cette rencontre.
Engagement dans un combat pour les femmes
Tristane Banon a tenu également à rappeler qu’elle appelait toutes les femmes et les associations à manifester samedi 24 septembre à 14 heures devant le Palais de justice de Paris, parce qu’« en France les violences faites aux femmes ne sont pas prises au sérieux ».
Crédit photo : AFP
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