Affaire DSK/Banon : le face-à-face aura lieu jeudi

Publié le 26 septembre 2011 à 11:46

Par La rédaction

Tristane Banon, qui s’était dite prête la semaine dernière à une confrontation avec Dominique Strauss-Kahn, va enfin pouvoir s'adresser à l’homme qu’elle accuse de « tentative de viol » jeudi au siège de la brigade financière à Paris, selon une source proche du dossier.

Le moment que beaucoup attendaient aura donc lieu. La confrontation entre l'ancien directeur général du Fonds monétaire international et Tristane Banon, décidée la semaine dernière par le Parquet de Paris, aura lieu ce jeudi au siège de la brigade financière à Paris.
Depuis le mois de juillet, une enquête préliminaire est en cours pour déterminer si oui ou non Dominique Strauss-Kahn a tenté de violer la romancière Tristane Banon en 2003, à Paris, cette dernière ayant déposé plainte plus de huit ans après les faits qu’elle lui reproche. Elle a déjà fait savoir qu’elle contesterait un éventuel classement sans suite et solliciterait un juge d’instruction. L’ouverture d’une information judiciaire semble tout de même peu probable car les faits, s’ils sont qualifiés d’agression sexuelle, sont prescrits puisque le délai est de trois ans pour ce type d’affaire.
L’enjeu pour Tristane Banon est d’arriver à faire qualifier l’attitude de DSK de « tentative de viol », crime pour lequel le délai de prescription est de dix ans. Huit ans après les faits, il paraît tout de même difficile de prouver « un début d’exécution » et de pouvoir établir que la tentative de viol a échoué pour une raison indépendante de la volonté de l’auteur. La jeune femme affirme en effet que l’ancien directeur du FMI s'est jeté sur elle pendant une interview et qu'elle n'a pu échapper au viol qu'après s’être battue avec lui.
L'ancien patron du FMI a pour sa part qualifié le récit de Tristane Banon « d'imaginaire » et « calomnieux ». Après des semaines où il niait tout rapprochement avec la journaliste, il a finalement déclaré aux policiers avoir essayé d'embrasser la jeune femme, mais nie toute agression sexuelle.

Claire-Marie Allègre

(Source : Le Figaro)
Crédit photo : AFP