50 000 euros de dommages et intérêts, 4 000 euros pour les coûts de procédure et une publication judiciaire sur la moitié de la couverture du magazine du groupe Mondadori France : c'est ce que réclame Julie Gayet à l'hebdomadaire Closer qui, en janvier dernier, révélait sa liaison avec le président François Hollande. Deux mois après la publication des photos compromettantes dans les pages du magazine people et le tollé provoqué, c'est aujourd'hui à la justice de se pencher sur cette affaire dont le procès pour atteinte à la vie privée s'ouvre ce jeudi, devant la première chambre du tribunal de grande instance de Nanterre.
Maître Jean Enocchi, l'avocat de la comédienne de Quai d'Orsay a d'ores et déjà fait savoir que cette dernière ne serait pas présente à l'audience. « C'est une question classique de violation de la vie privée et nous la plaiderons comme tel », a-t-il par ailleurs souligné.
Le magazine incriminé brandit quant à lui pour seule défense le droit à l'information. Depuis plusieurs mois, cette relation « se raconte dans les dîners en ville et sur des plateaux télé», a ainsi expliqué à l'AFP Laurence Pieau, directrice de la publication de Closer. Et d'ajouter : « On a fait notre devoir de journaliste, en donnant une information exacte que le public est en droit de savoir ». Reste à savoir si les juges seront de cet avis.