Bienvenue au tribunal correctionnel de Paris, pour le procès le plus ennuyeux du monde. Accusés d’avoir couché, moyennant paiement, avec Zahia Dehar alors qu’elle était mineure, Ribéry et Benzema n’assisteront même pas à leur procès. En effet, l’article 411 du code de procédure pénale leur permet d’envoyer leurs avocats respectifs. Une démarche légale, mais qui peut impacter sur les bons sentiments de la cour. Bonne idée quand on risque jusqu’à 3 ans de prison ? Quoi qu’il en soit, l’absence de la star du Bayern est certaine, grâce aux déclarations de son avocat Alberto Brusa : « Ce n’est pas un manque de respect envers la justice. Mais on est dans un dossier où le parquet va réclamer la relaxe, et où il n’y a plus de partie civile ». Car Mme Dehar, en plus d’affirmer avoir menti sur son âge, a également retiré sa constitution de partie civile et refusé de témoigner pour le parquet. La question de l’âge est cruciale, car si le juge d’instruction n’arrivait pas prouver que les deux hommes savaient, le procès serait annulé. C’est en tout cas la position de la Cour de Cassation, qui refuse ses nombreuses mises en cause non accompagnées de preuves. Quant à l’attaquant du Real Madrid, sauf revirement, il devrait participer à une mise au vert avec son club. Il nie, pour sa part, toute relation avec la jeune femme.
Tout commence au Zaman Café, cabaret oriental du VIIIe proche des Champs-Elysées et géré par Abousofiane Moustaid, 33 ans, ex-candidat de téléréalité. L’établissement est dans le collimateur de la brigade de répression du proxénétisme (BRP), celle-ci passe à l’action en avril 2010. Selon l’instruction, le patron aurait endossé un rôle de proxénète, responsable d’une bonne partie de son chiffre d’affaires. Des affirmations que son avocat conteste : « Sa seule faute aura été de présenter certains de ses amis à certaines filles, dont Zahia. » Elle aurait rencontré Benzema en 2008, à la cérémonie des Oscars du Foot. Avant d’être, en avril 2009, d’être le « cadeau d’anniversaire » de Franck Ribéry avec une autre Escort, lors d’un voyage à Munich. La nymphette, aujourd’hui à la tête d’une marque de lingerie fine, peut se targuer d’avoir réussi sa reconversion. En tout cas, quand on pense au nombre de prétendantes à des relations non-tarifées avec nos deux apollons, on a du mal à ne pas pouffer de rire.