À quelques jours de la rentrée, les parents se ruent sur les fournitures scolaires et s’appuient, pour les plus démunis, sur l’allocation de rentrée scolaire (ARS). Mais le versement de cette aide par l’État ne peut être divisé en 2 parts égales en cas de résidence alternée des parents. SOS Papa, qui défend les pères séparés, tire la sonnette d’alarme : « Beaucoup de pères qui s'occupent de leurs enfants en résidence alternée se trouvent exclus par les CAF (caisses d'allocations familiales ndlr) du bénéfice de cette aide. L'ARS n'est pas versée aux pères qui feront la rentrée des classes avec leurs enfants et qui ont eu le bonheur de passer le mois d'août avec leurs enfants, mais aussi de faire tous les achats de rentrée ».
En effet, l’ARS versée aux parents selon leurs ressources n’appartient pas à la même catégorie que les allocations familiales qui, elles, peuvent être partagées en parts égales. Selon la Caisse nationale des allocations familiales (Cnaf) : « Pour toutes les autres prestations, un des deux parents est allocataire. Il peut y avoir alternance de l'allocataire, mais par période d'un an minimum ». Les papas séparés demandent donc l’égalité des droits devant un système de séparation de plus en plus répandu : en 2002, moins de 5% des enfants de divorcés vivaient en résidence alternée contre 15 à 20% aujourd’hui, selon l’association Enfance et Partage.
Laure Gamaury
Source : lepoint.fr
Crédit photo : AFP
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