Nos trousses à maquillage seraient-elles de véritables nids à microbes ? C'est en tout cas ce que suggère une étude de l'université Aston de Birmingham , en Angleterre. A en croire les données scientifiques de cette recherche à plusieurs mains, qui a passé au crible pas moins de 460 totems make-up divers et variés (du rouge à lèvres au mascara en passant par le eye liner), 9 produits sur dix seraient imprégnés de bactéries - ce que l'étude intitule "l'identification microbienne". Ce qui nous donne un bon 90 %.
"79 à 90 % de tous les produits utilisés étaient contaminés par des bactéries", détaille l'étude, précisant la présence d'entérobactéries et de champignons dans tous les types de produits. "Des niveaux importants de contamination microbienne sont à craindre lors de l'utilisation de produits cosmétiques et la présence d'organismes pathogènes présente un risque potentiel pour la santé", développe encore la recherche.
Et comme l'énonce à l'unisson un article de la revue en ligne The Conversation relayé par Slate.fr, c'est notamment au sein des "beauty blenders" que cette "potentialité" reste à craindre.
Effectivement, poursuit The Conversation, les millions de beauty blenders écoulés chaque année à travers le monde ne seraient eux non plus pas dépourvus de bactéries. 93% des beauty blenders testés par la revue en ligne "n'avaient jamais été nettoyés" par les personnes qui les utilisent régulièrement, même après avoir par mégarde fait tomber ces produits au sol. Des produits makeup "particulièrement sensibles à la contamination", énonce le site, dans la mesure où ils restent "souvent humides" après leur utilisation. Du pain béni pour les bactéries, donc.
"Gare aux infections !", alerte à juste titre la revue. Comment faire alors s'en protéger ? Simple, The Conversation relaie encore quelques tips. Jeter quand la date de péremption est dépassée évidemment. Nettoyer les beauty blenders ensuite, geste trop peu normalisé, en privilégiant de l'eau chaude et du savon. Et cela concerne également des produits comme le rouge à lèvres : "faites sortir une petite partie du tube, essuyez-la avec un mouchoir en papier et versez dessus une petite quantité d'alcool avant de la tremper pendant 30 secondes dans un volume d'alcool plus important, essuyez l'alcool délicatement et laissez sécher le rouge à lèvres", prescrit-on.
C'est bon à savoir. "Une plus grande sensibilisation des utilisateurs reste nécessaire. Les fabricants doivent s'assurer que les dates de péremption des produits sont affichées bien en vue et que les consommateurs peuvent identifier les symboles affichés sur l'emballage desdits produits", énonce quant à elle l'étude britannique. Il convient d'éduquer les consommatrices et consommateurs donc, mais aussi les fabricants. La moindre des choses.