Créés par la loi de modernisation de l’économie (LME) en 2008, les soldes flottants n’ont définitivement pas la cote. Très critiquées depuis leur lancement, ces périodes de promotions intemporelles pourraient bel et bien disparaître. Le Conseil du Commerce de France avait demandé leur suppression au mois de septembre. Aujourd’hui, un rapport commandé par Hervé Novelli, secrétaire d’Etat chargée du Commerce, auprès de l'Institut Français de la Mode (IFM) et du Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie (Crédoc), pointe les inconvénients de ce dispositif. Dans les faits, la LME a raccourci les soldes d’été et d’hiver à 5 semaines au lieu de 6 maximum, et permis aux commerçants de proposer 2 semaines supplémentaires de soldes libres par an, ainsi que des opérations de déstockage toute l’année.
Deux ans après leur inauguration, on estime que les soldes flottants vont à contre courant. Ce dernier rapport, l’association UFC-Que choisir et le Conseil du Commerce de France s’accordent à dire que ces soldes « dénaturent et perturbent » les deux grandes périodes nationales de soldes et jettent le flou dans l’esprit des consommateurs, qui n’ont alors plus de repères de prix. Par ailleurs, de nombreux commerçants affirment que les soldes flottants pèsent sur leur chiffre d’affaire. Supprimé par décret ou abandonné progressivement, le dispositif sera fixé sur son sort après le prochain remaniement ministériel prévu au cours du mois.