Cela fait 47 ans (!) que Roman Polanski, 91 ans, est poursuivi aux Etats-Unis pour le viol de Samantha Gailey, qui n'avait que 13 ans au moment des faits - elle avait été droguée et violée. Le réalisateur de Chinatown et Le pianiste a été condamné en 1978 pour "relations sexuelles illégales". Mais une autre affaire le vise : une accusation de viol sur mineur. La victime, adolescente à l'époque (en 1973, en Californie), aurait été emmenée dans un restaurant de Los Angeles puis violée au domicile du cinéaste, après que ce dernier lui ait fait boire de la tequila.
Mais si cette "affaire" prenait fin ?
Effectivement, une actualité pourrait tout bouleverser. Car le procès au civil du réalisateur franco-polonais pour viol sur mineur vient d'être annulé. Il aurait dû prendre place à Los Angeles, en août 2025.
Mais cela n'aura tout simplement pas lieu. Et il n'est même pas question d'un report - comme c'est le cas pour l'actuel procès de Gérard Depardieu, que nous vous détaillons ici.
Comment expliquer ça au juste ?
L'affaire Polanski s'achèverait-elle ?
Selon l'AFP, un accord entre les parties de ce procès a finalement été convenu, en Californie - c'est à dire entre l'accusé, et la plaignante, dont la plainte avait été déposée l'an dernier, cinq ans après avoir rendu ces accusations publiques. L'avocat du réalisateur franco-polonais, Alexander Rufus-Isaacs, affirme donc que le procès a été "formellement annulé". Et de préciser "la satisfaction mutuelle des parties"...
Cela étant, précisons que ce procès, annulé, concerne une accusation parmi d'autres. Onze femmes ont témoigné contre le cinéaste, fugitif "exilé" du territoire américain, visé par un mandat d'arrêt international de la justice américaine. Citons notamment la Française Valentine Monnier, actrice qui l'accuse de l'avoir violée au début des années 1980, alors qu'elle était âgée de 16 ans, à son domicile parisien.
Pendant ce temps, Roman Polanski se dit victime de la "cancel culture". On vous rapporte dans cet article les appels au boycott de ses oeuvres par les militantes féministes. Ce n'est pas l'accueil cataclysmique de son dernier film en date qui pourrait lui faire changer d'avis - massacre critique que l'on décrypte sur cette page.
"Cancel", vraiment ? Malgré la gravité des faits dont il a été reconnu coupable, de nombreuses voix s'élèvent en sa faveur, et pas des moindres : dans cet article, on vous relate la défense de sa grande amie Fanny Ardant. "Ardent" soutien, c'est une certitude, du cinéaste...
Au grand dam des victimes.
France 24, à ce propos, synthétise une vérité : "Roman Polanski, qui a remporté trois Oscars et une Palme d'Or, a été accusé d'agressions sexuelles et viols par une dizaine de femmes au fil de sa carrière. Ces accusations ne l'ont pas empêché de travailler"