On aurait jamais cru la science capable d'une pareille prouesse et pourtant... Aussi surprenant que cela puisse paraître, une équipe de chercheurs australiens est en train de plancher sur une pilule pour remplacer le sport. Vous passez votre temps à vous entraîner pour garder une silhouette d'enfer ? Et bien, sachez que vous pourrez peut-être vous en dispenser dans un futur proche, si l'on en croit les résultats d'une étude publiée sur le site Cell Metabolism ce mois-ci.
Pour parvenir à comprendre ce qu'il se passe dans notre corps lorsqu'on fait de l'exercice, les spécialistes de l'université de Sydney se sont servis des performances d'hommes en parfaite santé certes, mais qui n'avaient pas l'habitude de faire du sport régulièrement. Après 10 minutes d'entrainement intensif, les scientifiques ont utilisé le système de la spectrométrie de masse pour analyser les changements moléculaires qui interviennent dans le corps humain pendant ce laps de temps spécifique.
Et ce qu'ils ont trouvé est loin d'être anodin, car plus de 1000 changements se produiraient ainsi dans notre métabolisme lorsqu'il est soumis à une activité physique soutenue ! Une conclusion qui en dit long, surtout quand on sait que la plupart des pilules que nous ingérons sont généralement composées d'une seule molécule en tout et pour tout...
Il va donc encore falloir de nombreuses années pour voir apparaître cette pilule miracle sur le marché, si l'on en croit les sages paroles du co-auteur de cette étude. Interrogée par nos confrères du Smithsonian Mag, Nolan Hoffman résume :
"Cet exercice nous donne une cascade de réponses très complexes sur les muscles du corps humain".
Vous l'aurez compris, le produit est encore loin d'être au point, même si les résultats sont plus que prometteurs. Et les Australiens ne sont pas les seuls sur le créneau, puisqu'une autre étude sur le sujet vient d'être publiée ce mois-ci par le journal anglais Trends in Pharmacological Sciences.
Histoire de rendre tout ça un peu plus concret, les universitaires de Southampton se sont servis de souris pour faire quelques tests et c'est plus que concluant. Après avoir mis au point une molécule chimique baptisée "composé 14", sur la base de leurs premières observations, les chercheurs ont alimenté deux groupes de souris de façon différente et leur ont injecté ladite substance pendant sept jours.
Le premier, soumis à un régime alimentaire équilibré et le second, astreint à un régime bourré de gras. Et ce dernières ont finalement perdu 5% de leur masse corporelle globale. Sans compter que leur niveau de glucose serait également resté proche de la normale. Un espoir pour les personnes atteintes de diabète, qui pourraient enfin avoir accès à un traitement ultra-efficace.
En attendant cette pilule, on s'accroche à nos chaussures de running...