Cancer des ovaires : un vaccin pour bientôt ?

Et si un vaccin contre le cancer des ovaires, à l’image de celui contre le papillomavirus, voyait le jour ? C’est en tout cas l’espoir de plusieurs scientifiques de l’Université d’Oxford qui travaillent actuellement sur une formule qui permettrait d’apprendre au système immunitaire de reconnaître et d’attaquer le cancer de l’ovaire aux prémices.

C’est grâce à un financement de £600 000 sur 3 ans, soit environ 715 000€, donnés par Cancer Research UK que les chercheurs britanniques vont pouvoir développer ce vaccin baptisé OvarianVax. Avec ce budget, ils devraient être en mesure de créer le vaccin puis d’établir les tests nécessaires pour juger de son efficacité.

“L’idée est, qu’avec le vaccin, ces petites tumeurs seront, avec un peu de chance, soit réduite, soit diminuée de manière significative, ou disparaîtront”, a confié le Professeur Ahmed, directeur de la cellule laboratoire dédiée au cancer de l’ovaire de l’Université d’Oxford, à la BBC. Ce dernier se dit d’ailleurs “optimiste” même s’il y a encore “beaucoup de chemin à parcourir”.

Souvent asymptomatiques ou avec très peu de symptômes pendant longtemps, le cancer de l’ovaire est bien trop fréquemment diagnostiqué sur le tard. Un tel délai complique le traitement et diminue les chances de survie car cela signifie souvent que les cellules cancéreuses ont déjà atteint d’autres organes.

En France, l’Institut national du cancer estime qu’il y a eu environ 5348 nouveaux cas en 2023. Le cancer de l’ovaire se classe d’ailleurs dans les cinq premières causes de mortalité chez les femmes. En cause, on retrouve des facteurs de risques communs à d’autres cancers gynécologiques telles que les hormones, l’hygiène de vie (sédentarité, tabac, alcool), l’âge mais aussi des prédispositions génétiques, notamment la mutation des gènes BRCA 1 ou 2.

On espère alors que les travaux de l’Université d’Oxford sur le vaccin porteront leurs fruits et que les femmes pourront dans quelques années bénéficier d’un moyen efficace d’atténuer voire d’éradiquer les cellules cancéreuses dès leur apparition.