Ce sont deux sommets qui vont se succéder à Bruxelles à partir de cet après-midi. Celui des Vingt-Sept qui traitera du long terme, suivi vendredi midi d'un déjeuner des dirigeants de la seule zone euro consacré aux moyens de parer au plus pressé, c’est-à-dire avant tout à la dégradation de la situation espagnole. Lors de ce sommet, la France et l'Allemagne souhaitent « approfondir l'union économique et monétaire, demain politique », a déclaré hier François Hollande. « La situation est sérieuse, nous avons l'obligation de construire l'Europe forte et stable de demain », a renchéri Angela Merkel. Un sommet ambitieux à long terme, avec un plan pour la croissance et une volonté de renforcer l'union monétaire, mais qui risque de décevoir s'il n'apporte pas des réponses immédiates à la crise.
Car, en effet, hier, le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy a lancé un cri d'alarme en prévenant que son pays ne pouvait pas continuer « longtemps à se financer » aux taux actuels que lui imposent les marchés, à plus de 6,8%. Son homologue italien Mario Monti, s'est dit « prêt à travailler jusqu'à dimanche soir si nécessaire » de façon à préparer avant l'ouverture des marchés financiers un ensemble de solutions convaincantes. Les taux italiens sont eux aussi sous pression, les investisseurs doutant que le sommet apporte des solutions à la crise. Les dirigeants européens devraient donc adopter cet après-midi à Bruxelles un pacte pour la croissance et l'emploi. Demain, les Dix-Sept tenteront quant à eux, d'affiner les contours de leur aide financière à l'Espagne et à Chypre, quatrième et cinquième pays de l'union monétaire à réclamer une aide financière de leurs partenaires.
Avec AFP
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