100 milliards d’euros, c’est la somme que pourrait recevoir l’Espagne pour procéder à la recapitalisation de ses banques en difficulté. L’Europe n’exige pas, en échange, l’application d’un nouveau plan d’austérité, mais l’assainissement du secteur bancaire. Ce prêt aura malgré tout un coût pour l’économie espagnole, puisqu’il implique le remboursement avec un taux d’intérêt de 3 à 4%, et donc la hausse de dix points de la dette publique. Difficile dans ces conditions d’envisager la fin de l’austérité.
Le résultat dépendra de la somme dont l’Espagne a réellement besoin pour soutenir ses banques sinistrées. Le Fonds monétaire international a estimé ce montant à 40 milliards d’euros, quand le secteur bancaire avait évalué cette somme entre 58 et 60 milliards d’euros.
Si le prêt européen rassure momentanément les marchés, les analystes s’interrogent quant à sa capacité à attirer de nouveau la confiance durable des investisseurs, indispensable à la stabilisation de l’économie espagnole.
Viviane Clermont
(Avec AFP)
Crédit photo : AFP
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