De l’affaire du Sofitel mise à l’écran par Abel Ferrara, à la petite culotte d’Ayem, ou le sein de Nabilla, en passant par la blagounette de Jennifer Lawrence sur le viol, le festival a eu son lot de scandales qui font flop, de bad buzz et d’exhibitionnisme. Mais la 67e édition de Cannes a aussi offert de grands moments d’émotion, notamment avec la conférence de presse d’Abderrahmane Sissako, réalisateur de « Timbuktu ». Ou encore la métamorphose de Marion Cotillard.
L’un des événements ayant fait le plus de bruit lors de ce festival de Cannes, a sans doute été la sortie de « Welcome To New York » d’Abel Ferrara. Ce film qui retrace l’affaire du Sofitel s’était offert les services de Gérard Depardieu dans le rôle de Dominique Strauss-Kahn. Refusé tant par le festival que par les distributeurs, le film est finalement sorti en VOD au début de la semaine. Malgré son absence dans la compétition officielle, le long-métrage était de toutes les conversations. Mais malheureusement pour le réalisateur, le film n’a pas rencontré le succès critique escompté - beaucoup de journalistes ont en effet reproché au réalisateur « la reprise d’images vues mille fois », les insinuations antisémites visant Anne Sinclair, la faiblesse des dialogues (jonglant entre le français et l'anglais) ou encore le grotesque insoutenable des nombreuses scènes de sexe qui parsèment le film.
On aime habituellement chez Jennifer Lawrence son sens du franc parler et de l’auto-dérision. Mais sa « blagounette » à Alfonso Cuarón n’est vraiment pas passée auprès du public. Le 17 mai dernier, Jennifer Lawrence croise Alfonso Cuarón dans une soirée chic de la croisette. Quand elle l’aperçoit, elle saute de joie, pousse un cri, avant de lui dire: « je viens de te faire mon cri de fille qui subit un viol ! ». Elle n’aurait pas dû oublier que le magazine Vulture co-organisait l’événement, qui était donc truffé de journalistes. Evidemment, l’affaire a fait les gros titres de la presse people quelques jours plus tard.
Cette année, les « plouquettes du red carpet » s’appelaient Nabilla, Ayem, ou encore Frédérique Bel. Nabilla et Ayem s’étaient rapidement illustrées, la première en dévoilant l’un de ses seins aux photographes dans une robe presque transparente, et l’autre en leur montrant son string, tout en délicatesse. Pour Frédérique Bel, c’est différent: la jeune femme, qui montait les marches pour le film « Map of the Stars », s’est faite avoir par son bustier, qui n’a visiblement pas pu retenir entièrement l’un de ses seins. Dans la même veine, on retiendra une autre manifestation de bon goût de la part de la compagne d'Aurélien Wiik. Sa tenue, très légère, semble avoir pâti d’un système de fermeture que d’aucuns qualifieront de « peu efficace » - et c’est peu dire. Conséquence: au moment opportun, le bout de tissu s’est ouvert par le bas, laissant la culotte de la jeune femme à la vindicte des photographes.
Le film du réalisateur franco-mauritanien Abderrahmane Sissako, « Timbuktu », raconte la tragédie de l’intégrisme djihadiste en la situant dans la ville de Tombouctou au Mali. C’est en parlant des événements réels à l’origine de son film, que le réalisateur est tombé en larmes. Une émotion partagée par son équipe et les spectateurs qui ont pu assister à la projection. Il a été très vivement applaudi.
Élevée au rang de superstar depuis son rôle dans le film « la Môme », Marion Cotillard a su montrer qu’elle pouvait encore surprendre en jouant dans « Deux jours, une nuit » des frères Dardenne. Un rôle diamétralement opposé à tout ce qu’elle a fait depuis la superproduction d’Olivier Dahan. Dans ce film de crise, Marion endosse les habits de Sandra, ouvrière, qui n’a qu’un weekend pour convaincre une majorité de ses dix-huit collègues de renoncer à leur prime pour conserver son emploi.