Les sélections cannoises se suivent et se ressemblent. Commençons par la France, qui sera, une fois n’est pas coutume, représentée par une pléthore de réalisateurs. On retrouvera ainsi cette année en compétition Olivier Assayas avec Sils Maria, Bertrand Bonello et son très attendu biopic sur Yves Saint Laurent, Michel Hazanavicius, de retour après le triomphe de The Artist avec un film sur le conflit tchétchène, The Search et le doyen Jean-Luc Godard, qui passe à la 3D avec le mystérieux Adieu au langage.
Côté international, les films du Turc Nuri Bilge Ceylan, et des Anglais Mike Leigh et Ken Loach - qui a annoncé que Jimmy’s Hall serait son dernier film - sont très attendus.
Xavier Dolan en avait rêvé, Thierry Frémeaux l’a fait. Son cinquième film fera partie de la compétition cette année. On se souvient que le prodige du cinéma québécois s’était plaint abondamment que son - superbe - film Laurence Anyways soit relégué dans la catégorie Un Certain Regard en 2012.
Autre outsider en compétition : la jeune cinéaste italienne Alice Rohrwacher présentera Les Merveilles, trois ans après Corpo Celeste. Elle aura la charge de représenter l'Italie, très absente cette année.
Cannes ne serait pas Cannes sans les montées des marches quotidiennes. Parmi les acteurs et actrices attendus sur la tapis rouge, Marion Cotillard, qui casse une nouvelle fois son image dans le film des frères Dardenne Deux jours, une nuit tandis que son compagnon Guillaume Canet viendra défendre L’homme que l’on aimait trop d’André Téchiné aux côtés de la grande Catherine Deneuve. Léa Seydoux, auréolée de sa Palme d’or l’an dernier pour La vie d’Adèle, sera là pour Saint Laurent. Sa complice Adèle Exarchopoulos, reviendra également pour présenter Qui vive, en section parallèle.
Hollywood ne sera pas en reste, puisque Robert Pattinson, deux ans après Cosmopolis, revient avec le nouveau film de David Cronenberg, Maps to the Stars, dans lequel on verra également Julianne Moore. Son ex, Kristen Stewart, est, elle, très attendue dans le film d’Assayas, où elle donne la réplique à Juliette Binoche. Hillary Swank fait son grand retour dans The Homesman, de Tommy Lee Jones. Ryan Reynolds et Rosario Dawson viendront présenter, eux, Captive, le nouveau film d’Atom Egoyan. Enfin le chouchou de ces dames Ryan Gosling dévoilera son premier film en tant que réalisateur, dans lequel joue sa fiancée - ou ex-fiancée on ne sait plus trop - Eva Mendes.
Paradoxalement, le film dont on parle le plus dans les articles consacrés au Festival de Cannes ne fait pas partie de la sélection : il s’agit de Welcome to New York, le film d’Abel Ferrara sur l’affaire DSK. De fait, les producteurs du film, qui n’ont eu de cesse de dénoncer les pressions qu’ils ont subies, ont décidé de frapper un grand coup en sortant ce film accompagné d’un parfum de soufre sur Internet le samedi 17 mai, soit en plein Festival.
Autre long-métrage qui suscite la polémique : Grace de Monaco, le film d’Olivier Dahan. La famille de la princesse Grace n’a pas attendu sa présentation à Cannes pour dénoncer un « détournement à des fins purement commerciales ». De son côté, le réalisateur s’est déclaré insulté par les attaques des enfants du Prince Rainier et de Grace Kelly. Un partout, balle au centre.
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