« On n’a pas besoin d’être féministe dans ma génération. Il y a des pionnières qui ont ouvert la brèche. Je ne suis pas une féministe active. Au contraire, je suis une bourgeoise. J’aime la vie de famille, j’aime faire la même chose chaque jour ». Ces propos tenus par Carla Bruni-Sarkozy dans l’édition de Noël du magazine Vogue Paris avaient déclenché la colère des associations féministes.
Face au tollé, Carla Bruni-Sarkozy a souhaité revenir sur ses propos. Jointe par le site internet du magazine Elle, elle a admis que ces derniers étaient très maladroits et traduisaient mal sa pensée. Et d’ajouter que la phrase aurait dû être rédigée ainsi : « Je n’ai personnellement jamais ressenti le besoin d’être activiste féministe ». L’épouse de l’ancien chef d’État précise alors sa vision du féminisme. « J'imagine que je le suis si être féministe c'est revendiquer la liberté. Mais je ne le suis pas si cela veut dire être engagée de façon active dans le combat que certaines mènent encore aujourd'hui. J'ai à maintes occasions, soutenu la cause des femmes et je continuerai à le faire à chaque fois que cela me semble utile et justifié », indique-t-elle. Enfin, elle rappelle que son engagement est ailleurs, «dans la lutte contre le Sida et, à travers ma Fondation, dans le soutien à l'accès à la culture et à l'éducation pour tous ».
Sur Twitter, le hashtag #ChereCarlaBruni, lancé par l’association « Osez le féminisme ! » avait rapidement fait son apparition, célébrités et inconnus prenant alors un malin plaisir à répondre à Carla Bruni-Sarkozy. « On aura besoin du féminisme tant qu'un mec passant sur le trottoir te guidera spontanément pour faire ton créneau », pouvait-on lire sur le compte de la comédienne Isabelle Mergault (@IsaMergault), tandis que @ClaireS_C, féministe militante, postait : « 75 000 femmes majeures violées en France/an suffisent à me convaincre que ma génération a besoin du féminisme ». Enfin, pour la députée européenne et ancienne ministre Corinne Lepage, « tant qu'il n'y aura pas de femmes à la Banque Centrale Européenne, on aura besoin de féminisme, #ChereCarlaBruni».
Même la ministre des Droits des femmes, Najat Vallaud-Belkacem y était allée de son petit commentaire. Interrogée hier matin par Le Lab Europe 1, elle avait estimé : « on a besoin que tout le monde soit féministe. Le féminisme, c'est un combat pour l'égalité des sexes, pas pour la domination d'un sexe sur l'autre ».
Crédit photo : AFP
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