Culture
Ce qu'il ne faut surtout pas faire sur Facebook
Publié le 20 mars 2012 à 09:30
Par Elise Petter
Aujourd’hui, tout le monde est sur Facebook. Ou presque puisqu’il reste encore quelques réfractaires à ce phénomène de société. Mais si tout le monde est sur Facebook, cela veut aussi dire qu’il faut faire attention à ce que l’on y fait. Alors pour ne pas passer pour le ringard de service sur Facebook, suivez le guide !
Ce qu'il ne faut surtout pas faire sur Facebook Ce qu'il ne faut surtout pas faire sur Facebook
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Leçon n°1 : tout le monde n’habite pas à Farmville

Vous aimez plus que tout passer de longues heures à bêcher dans votre ferme virtuelle ou à bâtir un empire ? Il n’y a rien de has-been là-dedans, au contraire même. En effet, plus que jamais les jeux dits sociaux ont la côte. Sauf que faire partager à tous vos amis que vous avez récolté vos patates ou que vous avez besoin d’un fer à cheval pour bâtir une écurie flambant neuve, ça devient rapidement pénible pour les autres qui auront tôt fait de vous cataloguer comme le spammeur de service, voire de vous mettre en mode restreint pour ne plus subir vos 100 publications « Farmville » par jour.

A retenir : Jouer, c’est bien, le faire en toute discrétion, c’est mieux.

Leçon n°2 : votre vie n’est pas « Les feux de l’amour »

Facebook est un outil merveilleux pour se créer de nouvelles relations, retrouver la trace de votre copine de bac à sable ou encore partager des photos avec mamie. Mais on peut aussi y afficher haut et fort sa situation amoureuse qui peut rapidement prendre des airs de soap américain.  Alors si votre vie a tendance à passer de « En couple » à « Célibataire » en moins de temps qu’il ne faut pour l’écrire, mieux vaut supprimer cette indication de votre compte. Cela vous évitera au passage de voir votre statut « Marc est désormais célibataire » aimé par tous vos contacts qui n’en peuvent plus de votre folle vie sentimentale. Ou il reste le passe-partout « C’est compliqué » qui vous fera passer pour quelqu’un de mystérieux à la vie trépidante !

A retenir : pour épargner votre maman, mieux vaut tabler sur un « C’est compliqué » qui veut tout et rien dire à la fois !

Leçon n°3 : #Facebook n’est pas #Twitter

Certes, Facebook comme Twitter sont des réseaux sociaux à la mode et on peut lier les deux assez facilement. Mais cela veut aussi dire imposer vos twits incessants à tous vos amis qui ne regardent pas forcément « Top Chef » ou le dernier match de foot et qui donc se fichent que Norbert soit peut-être le prochain éliminé ou que la tarte aux pommes d’Anton ait l’air délicieuse mais moins que celle de Marx. Si Twitter existe, c’est parce que son usage est différent de celui de Facebook qui n’est pas pensé pour discuter en direct d’un évènement, du moins pas en postant des tas de messages qui vont submerger tout le monde avec eux.

A retenir : on garde les live pour Twitter où des gens auront envie de lire votre avis minute par minute sur le dernier « Top Chef ».

Leçon n°4 : soigner son langage n’est pas une option

Même si sur Internet on peut être un peu plus détendu de l’orthographe, ce n’est pas une raison pour employer un langage totalement incompréhensible par la majorité de vos lecteurs ou par ceux qui ont plus de 15 ans. Parler « djeuns » c’est sans doute ultra trendy, mais se faire comprendre c’est parfois pratique aussi. Alors on met de côté les « OSEF » et autres « AFK » pour parler avec de vrais mots potentiellement dans le dictionnaire.

A retenir : c’est « chanmé » de parler en français même quand on est pas « AFK », ou alors « OSEF ».

Leçon n°5 : la musique adoucit les mœurs… à petite dose !

On aime tous se détendre 5 minutes avec un bon clip et le faire partager avec ses amis car on pense aussi à leur niveau de détente. Sauf que poster 10 clips à la suite sur son profil Facebook peut rapidement devenir assez envahissant, voire encombrant, pour les gens qui vous suivent. Déjà parce que tout le monde n’a pas le temps/l’envie d’enchaîner 12 clips des années 80 pendant sa pause. Ensuite parce qu’on ne voit rapidement que ça dans sa timeline. Alors autant privilégier vos vrais coups de cœur musicaux et ne partager que ceux-là !

A retenir : pour ne pas passer pour le ringard fan des années 80 pendant des années, mieux vaut choisir avec parcimonie les clips que l’on partage avec tous ses amis. Ou alors créer une liste d'accros anonymes aux clips musicaux.

Leçon n°6 : conserver une part de mystère

Lorsque vous avez enfin accouché de votre petite Myrtille, tout le monde a réclamé des photos. Alors évidemment la solution la plus simple a été de publier des photos sur Facebook afin de contenter tout le monde et de prouver par des éléments concrets que votre fille était bien la plus belle du quartier. Sauf que depuis, les gens sont peut-être passés à autre chose et ils n’ont pas forcément signé pour obtenir tous les détails de la vie intime de Myrtille. Les gastros, les problèmes de tétées et autres couches sales sont des éléments qu’il est préférable de conserver secrets. Au moins pour que l’humanité continue de procréer.

A retenir : Myrtille sera encore plus belle si tout le monde n’est pas au courant de sa dernière gastro ! Sans compter qu’elle vous en remerciera plus tard.

Leçon n°7 : se transformer en tagueur fou

Sur Facebook, il existe une option tout à fait formidable qui permet de « taguer » les gens. Concrètement, cela vous permet de dire au monde entier, ou presque, que Tata Ginette était avec vous pendant la soirée raclette du Nouvel An. Sur le principe, c’est un système plutôt sympathique, dans les faits, c’est un peu plus obscur. Les gens n’ayant pas toujours envie d’être tagués partout où ils vont, il est préférable de limiter un peu sa vitesse de tag et de vérifier que les personnes concernées ont envie d’apparaître en photo sur Facebook et en plus d’être taguées.

A retenir : taguer plus vite que son ombre est tout sauf une bonne idée.

Leçon n°8 : le « j’aime » est un outil dont il faut se méfier

Magie d’Internet, sur Facebook, vous n’avez même pas besoin de vous fatiguer à taper avec vos doigts pour donner votre avis sur la dernière choucroute cuisinée par votre cousine du Jura. Un simple clic sur le bouton « J’aime » et tout le monde aura la chance de savoir que vous aimez la choucroute. Simple, rapide et efficace. Sauf que l’option « J’aime » n’est pas toujours appropriée. Par exemple, si Fred, votre ancien collègue dépressif indique que « La vie est vraiment trop nulle », il semble assez déplacé de donner votre approbation à cette pensée. Idem pour le passage en mode « Célibataire » de votre meilleure amie, et cela même si vous détestiez cordialement son ex.

A retenir : gérer ses « J’aime » permet de conserver de bonnes relations avec votre entourage.

Leçon n°9 : le monde n’est pas fait que d’amis des animaux

Vous ne pourriez pas vivre sans Tricot, votre petit caniche absolument ir-ré-sis-tible ? C’est un fait, les amis des animaux sont partout et aiment souvent communiquer leur amour pour ces petites bêtes à 4 pattes (la plupart du temps). Sauf que poster 12 photos de suite de votre caniche, ça ne passionnera pas forcément les foules. Il existe des réseaux sociaux consacrés aux animaux, pensez-y avant de voir vos amis prendre la poudre d’escampette ou, pire, vous offrir uniquement des cadeaux liés à Tricot en guise de vengeance !

A retenir : comme les enfants et les clips, les animaux ne sont bienvenus qu’à petite dose sur Facebook !

Leçon n°10 : éviter les flashs info intempestifs

Comme tout le monde, vous êtes régulièrement bloqué dans le RER, en retard à cause de la SNCF ou encore agacé contre la Poste ? Même si toutes ces situations sont pénibles, il est inutile de tenir informés tous vos contacts des dernières évolutions du trafic sur la ligne B du RER. Même chose avec le temps qu’il fait. Inutile de préciser que « C’est génial, il neige » au moindre flocon ou « Pfff trop trop chaud quoi » au beau milieu de l’été. Pour les flashs on a déjà assez de la radio, télévision et autres médias bien mieux informés.

A retenir : si la RATP/SNCF/Poste vous tapent sur le système, c’est le cas de tout le monde donc inutile de faire resurgir de vieilles rancœurs !

Leçon n°11 : faites sortir Michael Jackson de votre corps

Depuis que vous avez votre ukulélé, plus rien ne vous arrête. Et après avoir uniquement joué pour votre entourage très proche, il était plus que temps que le monde découvre votre fibre musicale. C’est donc pour partager votre musique très en avance sur son temps que vous avez décidé de vous lancer dans la réalisation de vidéos postées sur Facebook par bloc de 5 ! Quand on aime, on ne compte pas après tout. Alors si effectivement il est bon d’exprimer sa créativité, il est parfois préférable de savoir doser. De même, tester le succès que rencontre votre vidéo avant d’en poster 4 autres en moins de 15 minutes pourrait être une bonne idée pour ne pas faire fuir vos premiers fans un peu timides.

A retenir : Un tien vaut (souvent) mieux que deux…

Leçon n°12 : les chaînes, c’est plus joli autour du cou

Les chaînes sont sans aucun doute possible l’un des pires fléaux sur Internet. Rien qu’en l’écrivant, on se sent tout de suite mieux. D’abord présentes par voie postale, les chaînes sont devenues pires que des virus se répandant plus vite qu’une traînée de poudre via les mails. L’arrivée de Facebook n’a évidemment pas aidé. Ainsi, régulièrement, vous croiserez une de ces chaînes dans votre Timeline. Leur point commun ? Un manque évident d’utilité que certains font semblant de ne pas voir, juste pour nous pourrir la vie sans doute. Alors si tout le monde adore les bébés phoques trop mignons, il est cependant totalement inutile de proposer à tous vos contacts de poster un statut en l’honneur de ces animaux très sous-estimés et qui font rarement la Une. Cela ne changera rien à leurs conditions de vie ou à quoi que ce soit. Pas la peine non plus de diffuser l’information comme quoi « vous avez vous aussi un frère/sœur/hamster que vous aimez plus que tout ». ET la liste est encore très longue.

A retenir : la chaîne est le pire des fléaux sur Internet et est totalement et sans le moindre doute has-been.

Leçon n°13 : Facebook n’est pas un psy bon marché

Ok. On a tous nos moments de « moins bien » où tout parait négatif, du temps qu’il fait dehors aux programmes de télévision. Pour autant, il n’est sans doute pas indispensable de partager chacun de vos états d’âmes sur Facebook. Tout ce qui est déprime passagère, déclaration d’idées noires ou jérémiades a plus sa place chez un bon psychologue qui aura le mérite de vous répondre que sur Facebook où la moitié de vos amis cliqueront sur « J’aime » sans même lire ou, pire, ne liront même plus ce que vous écrivez.

A retenir : Facebook n’est pas l’équivalent moderne d’un journal intime.

Leçon n°14 : on garde ses notions poétiques et philosophiques pour le BAC

Les artistes sont partout et grâce à Facebook, chacun a la possibilité de montrer toute l’ampleur de son talent créatif. Parmi les « philosophes poètes » de Facebook, plusieurs profils. Le timide qui préfère inonder ses contacts sous les citations et autres pensées de personnes déjà reconnues, histoire de ne prendre aucun risque. Les audacieux qui se jettent directement dans le grand bain en publiant leurs pensées les plus profondes, voire leurs poèmes ! Les très motivés qui créent carrément un groupe entièrement dédié à leur prose. S’il est évidemment très bien de vouloir devenir un auteur et de partager ses pensées avec ses proches, la succession de citations et/ou de poèmes d’amour dédiés à votre cher et tendre peut rapidement devenir pesante pour vos contacts.

A retenir : limiter son élan poétique/philosophique est sans doute le premier pas vers la reconnaissance. Tout du moins de celle de vos contacts.

Crédit : AFP

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