Se décrire n'est pas toujours évident, surtout lorsqu'il s'agit d'un entretien d'embauche. Selon les résultats d'une étude menée par l'entreprise Green Peak Partners et l'Université de Cornell, notre manière de le faire aurait pourtant un impact certain sur notre avenir professionnel. Et tout cela ne tiendrait qu'en deux mots : "Je suis".
Aussi anodins que ces deux mots puissent paraître, la manière dont nous les utilisons est bien souvent inappropriée. Il ne s'agit pas de grammaire, non, mais plutôt de jugement. Dès lors qu'ils sont prononcés, la bonne attitude est de les faire suivre par des adjectifs positifs.
"Je suis flemmarde", "Je suis retardataire", "Je ne suis pas assez persévérante", autant d'expression à bannir dès aujourd'hui.
Pour Marla Tabaka, coach en entreprise, nous aurions tout simplement tendance à oublier qu'aux yeux des autres, ces deux petits mots, "Je suis", font référence à ce que nous sommes vraiment. Si vous savez qu'il s'agit d'un état ponctuel et passager, les autres, eux, l'associeront d'emblée à votre personnalité profonde. En clair, ils penseront de manière définitive que vous êtes comme ça et pas autrement. Et une fois que c'est rentré dans la tête des gens, difficile de faire marche arrière...
Le pire, c'est que cela aurait également un impact négatif sur la perception que nous aurions de nous-même. A force de se dévaloriser, certaines personnes finissent par y croire dur comme fer et perdent confiance en elles.
Quand on a besoin d'exprimer une pensée négative, mieux vaudrait donc essayer une autre approche. Au lieu de dire "Je suis une véritable procrastinatrice" en laissant votre dossier de côté, annoncez plutôt : "Ce soir, je me sens un peu fatiguée". Bref, usez d'imagination pour ne pas vous déprécier aux yeux des autres.
Ça a l'air d'un détail comme ça, mais les résultats de l'étude ne laissent pourtant aucune place au doute. Jessie Zhu, une célèbre coach américaine, commente :
"Ce travail, conduit par Green Peak Partners et l'Université de Cornell, a permis de comparer les revenus de 72 grands cadres en entreprise. Des salaires compris entre 5 et 50 millions de dollars et qui laissent apparaître que la connaissance de soi-même est un véritable facteur de succès".
Vous l'aurez compris, les cadres qui ont obtenu un très haut score au test de connaissance de soi se situent presque automatiquement dans la fourchette haute. Alors la prochaine fois que vous commencerez une phrase par "Je suis", n'oubliez pas de rester positive juste après et ne vous jugez jamais trop durement.