Alors que le chômage ne cesse de progresser en France, avec 3 626 500 demandeurs d'emplois de catégorie A recensés au mois d'avril (soit +3,5 % en un an), des centaines de postes restent vacants dans divers secteurs d'activités faute de candidats intéressés. Pour preuve, le « baromètre des métiers dont personne ne veut » publié en février dernier par Jobintree.
Sans surprise, c'est le métier d'enseignant qui a suscité le moins de vocation au quatrième trimestre 2013 avec seulement 14 candidatures par annonce. Les métiers du paramédical souffrent également du désamour des Français, puisque l'ergothérapie, la kinésithérapie et la psychomotricité suivent respectivement à la deuxième, troisième et quatrième place avec moins de 21 candidatures par offre. Mal perçus, peu rémunérateurs ou tout simplement méconnus, les métiers de l'informatique (architecte informatique notamment) et de l'industrie (régleur, carrossier par exemple) complètent ce palmarès des professions qui ne trouvent pas de candidats.
Mais si certains secteurs n'intéressent pas ou peu, d'autres à l'inverse génèrent une quantité astronomique de candidatures alors qu'ils n'offrent que peu d'opportunités. Un classement dans lequel on retrouve des métiers considérés comme peu qualifiés (gardien d'immeuble, directeur de centre de loisirs) ou des fonctions d'employés (secrétaire médicale, standardiste, assistante administrative) au même titre que des fonctions issues du marketing, de la communication ou du tourisme jugées gratifiantes. À noter que pour la première fois, le métier de conducteur de train obtient la palme des professions les plus demandées. Il recueille 2 685 candidatures soit 192 fois plus que pour le métier d'enseignant.