« Cette année, le cinéma français a connu sa plus grande avancée depuis des décennies. Je veux bien entendu parler du mariage pour tous. Grâce à cette généreuse loi, enfin les acteurs et actrices français ne vont être plus obligés de se marier entre eux. Les actrices françaises vont pouvoir épouser un ingénieur en télécommunication par exemple. […] Vos enfants ne seront pas obligés à leur tour de travailler dans le cinéma. » Lorsque Cécile de France s’empare du « mariage pour tous », elle ne fait pas allusion au mariage homosexuel. Pour la nouvelle maîtresse de cérémonie, c’est surtout la possibilité pour le monde du cinéma de s’ouvrir aux autres professions.
Souvent critiqué pour être un milieu très fermé où les « fils de » ont une place dorée, le cinéma pourrait « batifoler » avec d’autres secteurs de métiers. Ainsi, selon l’actrice, les enfants des acteurs français ne seraient plus « obligés » de travailleur dans ce monde-là. Et lorsque Cécile de France termine son intervention par un « et pour ça j’aimerai qu’on dise tous merci la France », un léger malaise se crée dans la salle. Petit silence puis très faibles applaudissements… Peu de spectateurs ont gouté au sketch de la Belge.
L’actrice de « L’Auberge espagnole » est également revenue sur un autre événement politique qui touche le cinéma français : le statut des intermittents du spectacle, remis en cause dernièrement. Pendant une de ses interventions, Cécile de France, qui a remplacé Antoine de Caunes, a fait un poème, rempli de jeux de mots pour leur rendre hommage. « Face au danger de l’univers, nous sommes une espèce menacée. En France comme en Belgique, intergalactique, interstellaire, intermittent. Notre sort est en suspens. Ce n’est pas simple de se faire entendre, nos vies ne tiennent qu’à un fil. Et même, si ce Filipetti continuait de nous défendre ». Le tout devant la ministre de la culture, Aurélie Filipetti.