C’est le Jour J pour les élèves scolarisés de la maternelle au lycée sur le territoire français. Ils sont plus de 12 millions, ce lundi matin, à reprendre le chemin des salles de classe. Du côté des équipes pédagogiques, ce sont environ 850 000 professeurs qui auront la mission d’instruire 6,7 millions d'écoliers, 3,3 millions de collégiens et 2,1 millions de lycéens.
Une tâche qui s’avère d’ores et déjà difficile pour les principaux syndicats d'enseignants. Ils dénoncent en effet une rentrée aux conditions de travail dégradées du fait de « la poursuite de la liquidation de la formation des enseignants » et des 16 000 postes supprimés par rapport à l'an dernier. Dans le primaire notamment, avec 1 500 classes supprimées dans tout le pays, il y a « par effet mécanique plus d'élèves par classe », constate le SNUipp-FSU, principal syndicat du secteur.
Dans le secondaire, la rentrée 2011 sera marquée par l’entrée en vigueur de la réforme des lycées, qui préoccupe les principaux concernés. « Avec les réformes, on ne sait pas trop ce qui nous attend », avouait ainsi à l’AFP Oriella, élève de première L au lycée parisien Colbert.
Mais pour le ministre de l’Education nationale, Luc Chatel, ces inquiétudes n’ont pas lieu d’être. Après avoir assumé en milieu de semaine dernière sa politique de suppression de postes d’enseignants et louer le plus beau métier du monde, il a réaffirmé sur France 2 que la rentrée scolaire allait « bien se passer sur le plan administratif et technique ».
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