C'est bien connu que l'enfant possède généralement un modèle adulte auquel il s'identifie. Ses parents, son grand-frère, sa grande-soeur... parfois même un enseignant. Mais parfois, ce sont les enfants qui inspirent les adultes. C'est le cas de Leigha Bishop, institutrice à l'école élémentaire Lakeview de Sugar Land (Texas) qui a complimenté l'une de ses élèves âgées de 7 ans sur sa coiffure. La petite fille d'origine afro-américaine est arrivée en classe avec les cheveux tressés avec des petites perles roses pour soutenir sa coiffure. Quand elle l'a vue, son enseignante lui a dit qu'elle adorait son style et que cela lui donnait envie de l'imiter. Incrédule, la fillette s'est éloignée en lançant : "Bien sûr, Mme Bishop".
Pour lui prouver sa sincérité, la prof est venue coiffée comme son élève le matin suivant, ce qui n'a pas manqué de surprendre l'enfant. Une jolie initiative qui se voulait aussi didactique, puisque Leigha Bishop a pris cet exemple pour expliquer à ses élèves l'importance de s'affirmer et de s'aimer soi-même. "Je leur enseigne le programme scolaire pour les aider à passer dans la classe suivante, mais j'en profite également pour leur apprendre à s'accepter tels qu'ils sont et les armer pour chaque obstacle qu'ils rencontreront au fur et à mesure qu'ils grandiront", explique Leigha Bishop à Bustle.
Ce jour-là, Leigha Bishop a pris quelques clichés d'elle et de son élève et les a diffusés sur son compte Twitter. "Quand votre élève est si mignon, vous devez vous en inspirer", a-t-elle écrit en légende. L'initiative a largement séduit les internautes : "Nous avons besoin de plus de gestes comme celui-ci pour encourager le charme naturel et donner confiance à nos petites filles", a tweeté l'un d'entre eux. L'idée de Leigha Bishop n'a pas seulement inspiré les internautes, puisque d'autres enseignants lui ont emboîté le pas en saluant "un geste d'amour et d'encouragement", qu'ils ont ensuite appliqué à leurs propres élèves.
Pour cette prof, montrer ces photos avec la fillette était également important, car elle estime que cela permet de célébrer les femmes noires, encore trop sous-représentées aux États-Unis. "Bien que je défende tous les enfants, les enfants noirs ont besoin d'exemples plus positifs. Combien de fois célébrons-nous les femmes noires en dehors du Mois de l'Histoire des Noirs [aux Etats-Unis] ? Presque jamais. Si les jeunes filles noires connaissaient le grand nombre de femmes noires qui ont changé l'histoire des femmes noires et qui continuent de le faire, nous n'aurions pas autant de petites filles noires qui n'ont pas de modèle célèbre auquel s'identifier", considère-t-elle.