Les gays sont 3,1% à se déclarer au chômage contre 2,4% des hétéros, soit un écart de 1,6 point au détriment des gays à niveau de diplôme égal, âge comparable et même situation géographique. Cette étude réalisée par Thierry Laurent et Ferhat Mihoubi, des chercheurs de l’Université d’Évry-Val d’Essonne, montre par ailleurs que l’écart du taux de chômage n’est pas le même suivant la tranche d’âge étudiée. Les gays de moins de 40 ans connaissent en effet un risque supérieur aux hétéros d’être au chômage, alors qu’après 40 ans, cette différence est quasi nulle. Une incongruité que les chercheurs expliquent par le turn-over important chez les plus jeunes. « L’existence de pratiques discriminatoires réparties de façon hétérogène dans le monde du travail induit un processus de recherche du « bon emploi » plus difficile et plus long chez les travailleurs gays que chez leurs homologues hétérosexuels ».
Mais l’étude montre aussi que les gays sont moins présents sur le marché du travail. Ils sont 4,2% d’inactifs - ils ont renoncé à chercher ou à occuper un emploi - chez les gays contre 2 ,3% chez les hétéros. Dans un couple gay, comme dans un couple hétéro, explique les chercheurs « le moins diplômé, celui qui a le moins de chances de trouver un emploi, se retirera plus facilement du marché du travail. » D’où un taux d’activité plus faible chez les homos sur l’ensemble de la population masculine…
(Source : libération.fr)
Crédit photo : AFP
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