Depuis le 26 avril, les écoliers, collégiens et lycéens de plusieurs régions de Chine reprennent progressivement les cours, après un confinement qui aura duré plus de deux mois. C'est le cas de Pékin, de Shanghai, mais aussi de la province de Zhejiang, à l'est du pays. Et à Hangzhou, l'une des métropoles, les enfants sont contraint·e·s de se rendre en classe avec d'étranges chapeaux. Des casques en papier, ou de simples casquettes, surplombés de longues tiges d'un mètre de longueur. La raison ? Leur faire respecter la distanciation sociale coûte que coûte.
Car pour les enfants, difficile de comprendre que l'on doive se tenir à l'écart de ses camarades de classe, d'autant plus quand on ne les a pas vus depuis des semaines. Parfois customisées par les élèves sous forme d'animaux, ou agrémentés de ballons cylindriques à la place des tiges de bois, les couvre-chefs ont attiré le regard amusé et bienveillant des internautes.
L'une d'elle, aussi professeure à la prestigieuse université de Duke, aux Etats-Unis, a d'ailleurs précisé l'origine historique d'un tel accessoire : "Les longs panaches horizontaux sur les coiffes de la dynastie Song étaient censés empêcher les officiels de conspirer à voix basse les uns avec les autres lorsqu'ils étaient à la cour - donc la distanciation sociale était en fait leur fonction première !"
En France, les écoles maternelles et primaires rouvriront le 11 mai, a exprimé mardi 28 avril le Premier ministre Edouard Philippe, estimant que "Le retour des enfants sur le chemin des écoles est un impératif pédagogique et de justice sociale". Si la vie de classe "sera organisée autour du respect des règles barrière et des mesures d'hygiène stricte et de la distribution de gel hydroalcoolique", a-t-il poursuivi, les élèves ne seront pas obligés de s'équiper de masque, ni d'accessoires quelconques, avant le collège (il sera ainsi prohibé pour les maternelles et pas recommandé pour les primaires). En cause, la difficulté pour les plus petit·e·s de l'utiliser avec soin, de ne pas le toucher et de le porter convenablement. Pour le personnel en revanche, il sera obligatoire.