Dévoilée le 8 décembre dernier, My Crown est le premier single de la créatrice de contenus Brooklynne Webb, alias xoBrooklynne sur TikTok. Un morceau qui a été repris plus de 40 000 fois depuis sa sortie. Dans le clip, on la voit tout de rose vêtue danser sur un rythme pop entraînant et répliquer aux commentaires méprisants de ses camarades de lycée - reprenant ceux qu'elle reçoit quotidiennement de ses "haters".
Seulement voilà, les critiques se sont transposées au-delà de la vidéo, à tel point que la chanson a écopé du titre de "plus détestée d'Internet", estime Jillian Rossi, sa productrice. Les raisons évoquées : "le caractère 'gênant' du tube, son numéro de danse exagéré et son intrigue de lycée, où elle est dépeinte comme la quintessence de la 'fille populaire' qui se fait malmener par ses camarades de classe 'jaloux' avant d'être couronnée reine du bal", énumère Insider.
A ce jugement se sont ajoutés des mots acerbes et violents directement dirigés envers la chanteuse. Une ironie totale lorsqu'on sait que le but, finalement révélé le 18 décembre, était justement d'épingler le cyberharcèlement dont elle était la cible.
"Je suis peut-être émotive, mais je suis meilleure que tout le monde", entonnait-elle sans en penser un mot. "Je suis évidemment une défenseuse du body positive et de l'amour-propre parce que c'est quelque chose qui me passionne vraiment. Tout le monde allait tomber dans le panneau et en parler", confie Brooklynne Webb dans une vidéo explicative postée sur Youtube, intitulée "Comment troller m'a donné une carrière musicale". "Et c'est de la satire parce que je ne pense pas être meilleure que tout le monde".
Un plan qui a brillamment marché.
"La haine, c'est ce que je voulais obtenir de cette chanson parce qu'à peu près tout le monde me détestait avant cela", confie encore celle qui avait pour habitude de publier des tutos beauté, et avait gagné en popularité en s'attaquant au commentaire d'un internaute sur "les calories" qu'elles devrait perdre selon lui.
Interrogée par Insider, elle constate cependant avec tristesse : "Même contre une chanson pop et mielleuse d'apparence innocente, il y a une normalisation du cyberharcèlement". Une réalité tragique que ce genre d'initiatives contribue résolument à adresser.