Qu’on se le dise une fois pour toutes, Dany Boon « ne fait pas ce métier pour de l’argent ». Évidemment, au regard des ses émoluments désormais connus de tous, cette phrase martelée par le héros de « Bienvenue chez les Ch’tis » dans les colonnes de Télé Star peut faire sourire, mais l’homme n’en a visiblement cure. Et le récent interprète de la comédie « Eyjafjallajökull » ne fait pas mystère de son agacement face à cette polémique récurrente. Controverse sur l’économie du 7e art à la peau dure et ravivée par la fameuse tribune du producteur Vincent Maraval au titre des plus explicites – «Les acteurs français sont trop payés!» – publiée dans le Monde le 29 décembre 2012.
Depuis, la mise sous presse de cette diatribe, pas un mois sans sa controverse, dans les médias, sur le budget de tel film ou le salaire de tel star. Gérard Depardieu, Daniel Auteuil, Gad Elmaleh, Catherine Frot, rares sont les têtes d’affiches qui sont épargnées par les critiques. Un climat délétère, à en croire le réalisateur de la comédie populaire « Rien à déclarer ». Dany Boon, qui vit d’ailleurs hors des frontières nationales, en Californie pour être précis, affirme, malgré tout, bravache que « ça ne l’atteint pas ».
Pour la peine, ajoute-t-il : « Je suis d’accord, ce sont des sommes impressionnantes, mais ce n’est pas de l’argent public et je n’ai forcé personne à me payer ». Et de faire remarquer en guise de conclusion le rôle qu’il joue dans l’industrie du cinéma – « Je pars d’une feuille blanche, j’écris un film puis je fais travailler 350 personnes ». Activité qui, a-t-il beau jeu de constater, rapporte « de l’argent au système français » . A noter que l’acteur-auteur-réalisateur aurait touché récemment 3,5 millions d’euros pour « Eyjafjallajökull » et presque le double - 6 millions d'euros – pour son nouveau long métrage, « Supercondriaque ».