Dette grecque : la situation est « hors de contrôle »

Société

Publié le 1 septembre 2011 à 11:29

Par La rédaction

Alors que le pays devait être sorti de l'eau grâce au dernier sauvetage de l'Union européenne d'une valeur de 159 milliards d'euros, la Grèce continue de perdre le contrôle de sa dette. Une situation qui n'en finit pas de s'aggraver.

Rien ne semble pouvoir sauver la Grèce. Malgré les aides apportées il y a un mois par l’Union européenne, la dette grecque continue d’augmenter. Cette situation est jugée « hors de contrôle » par la nouvelle commission de contrôle de budget qui a déclaré qu’ « une augmentation importante de la dette, un grand déficit de départ et une profonde récession ont poussé à l'extrême la dynamique de la dette qui est maintenant hors de contrôle ». Elle a même évoqué le fait que « ces développements semblent contrebalancer dans une large mesure l'impact positif » du sauvetage du mois dernier, le remettant ainsi en cause.
L’économie grecque est au plus mal comme le constate le ministre des Finances Evangelos Venizelos. Le PIB se rétracterait de plus de 4,5% cette année contre 3,5% prévus initialement. L’inquiétude est telle que l’Union européenne, le Fonds Monétaire International et la Banque Centrale Européenne hésitent désormais à débloquer la 6^e tranche du prêt de 110 milliards d’euros accordé l'année dernière. D’autant plus qu’ils ont découvert des retards dans la mise en place de certaines mesures du plan de relance qui pourraient heurter les syndicats. Le déficit public qui s’élève à 14,69 milliards d’euros est lui aussi devenu ingérable.
De son côté, la Grèce ne ménage pas ses efforts pour renflouer sa dette qui s’élève à 350 milliards d’euros. Le gouvernement envisage d’augmenter dès aujourd’hui les taxes sur la nourriture dans les restaurants et les hôtels de dix points à 23%. Une mesure qui inquiète les restaurateurs qui l’estiment ruineuse. Ils menacent de ne pas percevoir cette taxe pour ne pas être contraints de fermer.

Claire-Marie Allègre

(Avec AFP)
Crédit photo : Ministre des Finances grec Evangelos Venizelos © AFP