Un sondage a récemment révélé que 29% de la population avait réduit sa consommation de viande l'année dernière. 9% souhaitait la réduire fortement voire d'arrêter complètement. Environ 3% était déjà végétarien ou vegan. Une tendance qui ne fait qu'augmenter de jour en jour. Mais que se passe-t-il dans notre corps lorsque nous faisons l'impasse sur la viande ?
Une équipe de recherche de l'université de médecine Georges Washington aux Etats-Unis s'est récemment penchée sur la question du poids. L'idée était d'analyser quel était l'effet sur la corpulence d'une personne qui passait d'omnivore à végétarien. L'étude a donné des résultats impressionnants. Les participants à l'expérience ont perdu près de 4,5 kilos en moyenne sans avoir changé le nombre de calories ingérées chaque jour et leurs séances de sport.
Neal Barnard, professeur à l'origine du projet, a expliqué : "Une diète basée sur les plantes peut aider à perdre du poids en amont sans ce besoin permanent de compter les calories de tout ce que l'on ingère ou bien se lancer dans le sport à outrance." Une solution à envisager donc, plutôt que de se lancer dans un énième régime draconien.
Un dicton dit que "Nous sommes ce que nous mangeons". Et cela s'applique également à notre système digestif, au même titre que chaque autre partie de notre corps. Une étude en 2014 a été réalisée afin de comparer le taux de bactéries intestinales entre un végétarien, un vegan et un omnivore.
S'il est important d'en avoir en nombre suffisant pour assurer une partie de notre digestion et un rôle de protection contre des agressions extérieures, il est tout aussi nécessaire de ne pas en avoir en trop grande quantité. Sinon, ces bactéries risquent de devenir pathogènes. La recherche s'est avérée intéressante surtout en ce qui concerne la comparaison entre vegans (qui ne consomment aucun produit d'origine animale- même le lait, le fromage) et omnivores. Ainsi, les vegans auraient donc des bactéries intestinales bien plus défensives.
Une alimentation végétarienne ou vegan peut vous procurer suffisamment de nutriments si celle si est bien maîtrisée. Seulement, cela peut être difficile à mettre en place, d'où un éventuel manque de fer, vitamine D et B12. Pour palier à ces carences, on peut se tourner vers les pois, les lentilles, les noix, les fruits, les légumes-feuilles (salade, épinard...) et les céréales. Ils constituent de forts apports en fer permettant de compenser l'arrêt de la viande.
La vitamine B12 quant à elle peut se trouver dans des produits comme les barres de céréales ou le soja. Pour la vitamine D, on opte pour les oeufs ou encore les céréales.
L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a dernièrement classé la viande dans les produits cancérogènes. Le bacon et le salami par exemple sont aujourd'hui dans la même catégorie que les radiations gamma, les cigarettes et le formaldéhyde (un composé volatile provoquant des irritations et inflamations des yeux, des voies respiratoires et de la peau). La viande rouge est pour sa part, classée comme "potentiellement" cancérogène.
Selon les experts, manger 50g de viande ou deux tranches de bacon par jour augmenterait de 18% le risque de développer un cancer des intestins.
Des scientifiques ont annoncé que la viande rouge était la cause de certaines maladies cardio-vasculaires. Une étude menée par l'institut de recherche Lerner aux Etats-Unis a montré que la carnitine, un nutriment se trouvant dans la viande, causait la prolifération de bactéries intestinales et par conséquent le développement de problèmes de coeur. Pour l'auteur de la recherche, Stanler Hazen, pas de doute : "Une connection entre la viande rouge, l'absorption de carnitine et le développement de maladies de coeurs avait été établie".