Contraint de démissionner dans les pires conditions – par lettre depuis la prison de Rikers Island alors qu’il est accusé de viol-, Dominique Strauss-Kahn ne voulait pas quitter les Etats-Unis sans avoir fait ses adieux au Fonds Monétaire International. Il a quitté New York vendredi dernier en compagnie de son épouse, Anne Sinclair, direction Washington, pour se rendre lundi au siège du FMI où quelques 700 employés l’attendaient dans la grande salle de conférences, interdite à la presse pour cette occasion.
Au cours de cette réunion privée, DSK, ému, d’après des témoins, s’est excusé à plusieurs reprises, comme il l’avait fait dans sa lettre de démission : « je suis venu ici pour m'excuser auprès de ceux qui ont été blessés par toute cette histoire [...] je suis désolé des répercussions négatives que cela a eu pour cette institution », a-t-il déclaré d’après les personnes présentes, après avoir confessé que ce qui s’était passé au Sofitel était « une erreur de sa part ».
Rencontre avec son successeur
DSK a profité de son passage pour rencontrer brièvement l’ex-ministre des Finances françaises Christine Lagarde, élue à la tête du FMI en juin dernier. « On ne pouvait trouver meilleur successeur » aurait-il déclaré, avant de préciser « et pas uniquement parce qu’elle est française ».
Ses plus belles années
L’ex-ministre socialiste a également affirmé que ses quatre années au FMI avaient été « les plus intéressantes de sa carrière », non sans émotion face aux applaudissements de la salle. Pour la suite de son parcours, DSK pourrait décider de mettre ses compétences en économie au service d’une autre institution, ce qui lui permettrait d’éviter, au moins pour un temps, le terrain miné de la politique pure…
(Source : Le Telegramme)
Crédit photo : AFP
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