En février dernier, Serge Charnay avait attiré l’attention des médias par son action coup de poing. Ce père divorcé, membre de l’association SOS papa, s'était perché en haut d'une grue pendant quatre jours à Nantes pour réclamer le droit à la garde de son fils, avant de semer le trouble sur son identité et ses revendications.
Dimanche, le Collectif de la grue jaune, crée après l’action de ce dernier et regroupant une quinzaine d’associations, a lancé un appel à manifester sur la place de l’Opéra à Paris pour réclamer « l’égalité parentale ». « Pères solidaires pour l’équité parentale », « Jamais sans Papa », « Justice : un papa = une maman » pouvait-on lire sur les banderoles des manifestants. Ces hommes, accompagnés de quelques femmes se présentant comme des grand-mères, avaient ainsi pour objectif de déposer leurs propositions au ministère de la Justice, place Vendôme.
« Nous souhaitons que la loi change afin de contraindre davantage de magistrats à appliquer la résidence alternée quand les deux parents demandent la garde de l’enfant », a expliqué Gérard Ollivier, porte-parole du collectif. En effet, selon les statistiques du ministère de la Justice, la mère obtient la garde des enfants dans sept divorces sur dix. Mais la résidence alternée est, elle, en augmentation depuis ces dernières années. « Nous voulons aussi que la procédure fasse plus de place à la conciliation et à la médiation, en amont des décisions de justice », a par ailleurs ajouté Gérard Ollivier.
Quelques heures avant cette manifestation, un autre papa séparé est monté en haut d’une grue à Courbevoie (Hauts-de-Seine), afin de réclamer le droit de voir et d’héberger sa fille. Il a installé une banderole sur laquelle était inscrite « Laëtitia, Papa était là » avant de redescendre.
Serge Charnay est descendu de sa grue : un papa qui sème le trouble
SOS Papa, "une association féministe qui veut l'égalité entre papas et mamans"
Printemps des pères : les anti-féministes radicaux préparent une action coup de poing
Printemps des pères : les "pères divorcés" refont parler d’eux