La fille de Jean-Marie Le Pen était fière hier soir. Elle a appelé à renforcer la « vague bleue Marine » au deuxième tour des élections cantonales. Au premier tour en effet, le Front National se retrouve avec 15% des voix, au coude à coude avec l’UMP (17% des voix), mais loin derrière le Parti Socialiste qui remporte 25% des suffrages.
L’extrême-droite profite pleinement de la très forte abstention- 55,6% des inscrits- soit la plus faible participation jamais enregistrée lors d’élections cantonales. L’élection de conseillers généraux n’a clairement pas mobilisé les foules !
La question qui se pose aujourd’hui est : comment enrayer cette percée du FN, tout en restant fidèle à ses convictions politiques ? A gauche, la réaction a été rapide. Martine Aubry la patronne du PS, Cécile Duflot, Secrétaire Nationale d’Europe Ecologie et Pierre Laurent le Secrétaire national du PCF (Parti Communiste Français), ont tenu une conférence de presse commune pour indiquer qu’ils feraient barrage à l’extrême droite. Par conséquent, si le deuxième tour oppose un candidat UMP à un FN, c’est au premier qu’il faudra donner son vote.
A l’UMP, rien de tel. Le patron du parti présidentiel, Jean-François Copé, indique que ses électeurs sont libres de choisir. Pas de consigne de vote donc, ni de front républicain, mais pas d’alliance avec le FN non plus. Une décision qui ne fait pas l’unanimité dans les rangs de la droite : la Ministre de l’Enseignement Supérieur Valérie Pécresse a d’ores et déjà indiqué qu’en cas de duel PS-FN, elle voterait à gauche pour des questions de valeurs.
Le deuxième tour des élections cantonales aura lieu le dimanche 27 mars.
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