Non seulement il apparaît de façon claire sur votre CV, mais il est aussi testé par votre interlocuteur en entretien. Le niveau d'anglais d'un candidat est une compétence importante pour nombre de recruteurs, quel que soit le secteur d'activité.
C'est pourquoi il importe de bien se préparer avant un rendez-vous où votre maîtrise de l'anglais a de bonnes chances d'être sollicitée. Selon les situations, l'échange pourra se faire 100% en anglais ou sous forme de conversation au cours de laquelle votre interlocuteur passera d'une langue à l'autre. Dans tous les cas, un seul objectif : montrer votre capacité à convaincre le recruteur dans une langue qui n'est pas la vôtre. Pour y parvenir, voici de quoi maximiser vos chances de réussite.
Trop de candidats avancent un niveau d'anglais "bilingue" ou "courant" là où ils n'ont en réalité qu'une maîtrise très scolaire de la langue de Shakespeare. À ce petit jeu, vous serez toujours perdant.
Inutile donc de vous survendre sur un CV si votre niveau n'est pas aussi bon que vous le voudriez. Votre interlocuteur découvrira en quelques secondes le pot aux roses après quelques questions. "Préférez aux formulations floues du type 'lu, écrit, parlé', quelques mots décrivant le contexte dans lequel vous avez eu l'occasion de pratiquer l'anglais", conseille sur Letudiant.fr Valérie Sablé , "associate director" d'un cabinet de recrutement spécialisé dans la finance et la comptabilité : " 'usage professionnel' si vous avez parlé dans le cadre d'un stage, 'pratique conversationnelle simple' pour un bon niveau scolaire ; 'pratique régulière en voyage' ", etc.
Si converser en anglais dans la vie quotidienne peut ne présenter aucune difficulté pour vous, le contexte d'un entretien est plus particulier. Sachez vous familiariser avec le vocabulaire des recruteurs pour y voir plus clair dans la préparation de vos réponses.
De nombreuses ressources existent pour vous mettre dans les conditions d'un tel entretien, comme le site Apprendre l'anglais ou des vidéos disponibles sur YouTube qui proposent des simulations d'entretien d'embauche. Plus généralement, pensez à améliorer votre niveau global de maîtrise de la langue en suivant l'une de ces 4 méthodes pour apprendre l'anglais rapidement.
Les questions du recruteur peuvent être de nature très variée. Préparez-vous à toute sorte de question en songeant à des phrases type de réponse. Parcours scolaire, motivation, loisirs... Vous devrez être capable de revenir rapidement en anglais sur tous ces aspects de votre candidature.
Sur Cadremploi.fr, Clément Dévichi, cofondateur du cabinet de recrutement Aspen RH, suggère ainsi d'organiser sa présentation de manière chronologique, N'hésitez donc pas à préparer, avant l'entretien, des phrases types à partir des points-clés de votre parcours.
À l'instar d'un entretien en français où l'on se renseigne sur les activites de la société, l'entretien en anglais nécessite de savoir maîtriser le vocabulaire d'usage du secteur. Parmi les conseils les plus répandus en la matière : notez 15 ou 20 mots courants que vous pourrez replacer à bon escient lors de votre discussion.
Plus le poste convoité concentrera des responsabilités, plus le recruteur sera exigeant sur la richesse du vocabulaire. Soyez donc prêt à aborder en anglais des aspects techniques de vos expériences passées ou de votre vision du métier en maîtrisant le vocabulaire associé.
Si l'entretien se prépare, l'anglais lui se cultive. Si vous avez la chance se disposer de plusieurs semaines avant le jour J, mettez à profit cette période pour habituer votre oreille à la langue.
Pour cela, privilégiez les films et séries en version originale, avec ou sans sous-titres. L'occasion de se préparer en douceur aux différents types d'accent et aux tournures de phrases qui ne vous sont pas familières.
Le jour de l'entretien est enfin arrivé. Votre interlocuteur passe, comme vous vous y attendiez, à l'anglais. Première erreur à éviter si vous avez du mal à trouver vos mots : repasser au français. Il convient de ne pas paniquer et de poursuivre en anglais, même si la question vous déstabilise.
Prenez le temps de réfléchir à la question qui vient de vous être posée et tentez de vous remémorer les phrases types que vous aviez préparé. Celles-ci devraient vous aider à construire une réponse générale.
"Ce qui se conçoit bien s'énonce clairement". En anglais, simplifiez votre pensée, allez droit au but en utilisant des phrases courtes. S'embarquer dans des structures de phrases complexes risque de vous compliquer la tâche et de mettre en lumière vos lacunes.
Votre interlocuteur cherche à évaluer votre capacité à interagir plutôt que votre connaissance littéraire. "On va préférer quelqu'un capable de terminer sa phrase, de rebondir, à un candidat qui cherche à faire la plus belle phrase possible", explique ainsi Valérie Sablé.
Autre erreur courante : la digression. Par peur de ne pas trouver ses mots dans le cadre d'un sujet qu'il maîtrise mal, le candidat change peu à peu de sujet. Là encore, prenez le temps de la réflexion avant de répondre. Demandez à votre interlocuteur de répéter si besoin.
Les faux amis sont la bête noire lorsqu'on tente de progresser en anglais. Sachez les repérer en établissant une liste de vocabulaire. "Obvious" ne veut pas dire "obstiné", "character" ne se traduit pas par "caractère", "mechanic" ne désigne pas la "mécanique" etc.
Soyez naturel, mieux vaut parler clairement avec un accent français à couper au couteau que de tenter la maîtrise (incertaine) d'un accent britannique ou américain. "L'essentiel est de vous faire comprendre, l'accent, c'est secondaire", rappelle Valérie Sablé.
Chacun appréhende l'anglais à sa manière et la formulation et l'accent de son interlocuteur peut ne pas être facile à saisir. N'ayez pas de complexe et demandez au recruteur de reformuler si vous n'avez pas compris la question posée ou si un terme vous a semblé obscur. Savoir réagir face à une situation qu'on ne maîtrise pas est perçu par le recruteur comme un élément positif.
Certains recruteurs souhaitent également évaluer votre anglais écrit, en vous demandant de lui envoyer par exemple un email à la suite de l'entretien. D'autres demandent la rédaction "sur le pouce" d'une lettre de motivation en anglais. Pensez à préparer cet exercice en amont en travaillant votre expression écrite, mais surtout en vous faisant relire par un ami ou, mieux, un anglophone.