Alors que la conférence de Durban sur le changement climatique s’achevait le 12 décembre, le ministre canadien de l’Environnement, Peter Kent, a annoncé la décision du Canada de se retirer du protocole de Kyoto. Il a justifié ce retrait notamment par le fait que le Canada, dont les émissions ont fortement augmenté, courait le risque de verser 14 milliards de dollars d’indemnités en restant signataire du protocole. Il s’agit du premier État qui quitte le protocole de Kyoto sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GER).
Cette décision a été estimée mardi « regrettable » par la Chine, qui estime qu’elle va « à l’encontre des efforts de la communauté internationale ».
Signé en 1997 et entré en vigueur en 2005, le protocole de Kyoto est le seul outil juridique contraignant limitant les émissions de gaz à effet de serre et destiné à lutter contre le réchauffement de la planète.
Or selon M. Kent, qui s’est exprimé lundi devant la presse à Ottawa, ce protocole « ne couvre pas les deux plus grands pays émetteurs, les États-Unis et la Chine et donc ne peut pas fonctionner ».
En effet la Chine, pourtant premier émetteur de GES au monde, n’est pas concernée par les contraintes de réductions d’émissions de gaz prévues par Kyoto.
Pour Ottawa, le protocole de Kyoto « ne fonctionnait pas » et la « plateforme de Durban » représente la voie à suivre. La conférence de Durban a ainsi abouti à une feuille de route prévoyant un accord en 2015, englobant tous les grands pays émetteurs de gaz à effet de serre, la Chine et les États-Unis en tête.
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