Les discussions entre l'employeur et les deux syndicats n'ont pas porté leurs fruits et la grève se poursuit au sein de l'opérateur Verizon. L'entreprise souhaite en effet prendre des mesures drastiques concernant le salaire et les avantages des employés, en raison d'une crise du secteur de la téléphonie fixe.
Dans une lettre publique, le patron de l'entreprise Lowell McAdam a déclaré : « Ce n'est pas un secret de dire que le secteur de la téléphonie fixe vit depuis une dizaine d’années dans des difficultés et sa rentabilité est constamment en baisse. [...] Nous sommes maintenant à un point où nous devons prendre des décisions difficiles ». Selon lui, la venue d'une grève serait d'autant plus catastrophique pour la société.
Mais d'après les syndicats et le Wall Street Journal, les arguments de Lowell McAdam ne sont pas crédibles. En effet, Verizon a publié en juillet des résultats en forte hausse, avec un chiffre d'affaire en progression de 3% à 27,5 milliards de dollars et un bénéfice net de 6,9 milliards de dollars.
Par ailleurs, il n'est pas faux d'affirmer que les revenus de la téléphonie fixe sont en chute mais Verizon Wireless, le plus important opérateur mobile aux Etats-Unis, a attiré lors du dernier trimestre 2,2 millions de nouveaux clients, ce qui reste le double de son principal concurrent AT&T.
De leur côté, les syndicats refusent d'abandonner le combat. Le syndicat Communication Workers of America regrette que "Verizon continue d'essayer de détruire cinquante ans d'acquis collectifs pour les salariés de la classe moyenne et leurs familles".
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