D'apprenti coiffeur à la comédie française, l'acteur a vécu une enfance heureuse à Paris mais lorsque sa mère comprend qu'il n'est pas fait pour l'école, elle le place dans un salon de coiffure de l'avenue Matignon, c'est là qu'il se passionne pour Balzac et Proust. Il est repéré par le réalisateur Philippe Labro qui lui offre un premier rôle en 1969. C'est ce parcours d'autodidacte qu'il raconte dans son dernier livre.
Connu pour être un homme à femmes, Fabrice Luchini est aussi père d'une fille unique, Emma. L'année dernière, il se confiait dans le Divan de Marc-Olivier Fogiel sur son rôle de père qui n'a pas été un franc succès. "Je n'ai pas été un bon père. Comme disait Claude Berri : "Quand on a été un très bon fils, c'est difficile d'être un bon père". [...] Ça s'est amélioré à dix-huit ans. Nous avons réussi à avoir une relation assez harmonieuse et passionnante. Mais, je n'ai pas été bon, ça c'est incontestable."
Dans le JDD, la réalisatrice de 37 ans évoquait elle aussi cette enfance difficile auprès de son célèbre père. "Enfant, quand on me demandait la profession du père, j'écrivais le plus souvent "boucher", avouait-elle. "Ce n'est pas anodin, j'en ai pris conscience en analyse bien plus tard. J'ai une mère formidable, je n'ai jamais grandi avec Fabrice. C'est pourquoi je l'ai toujours appelé par son prénom. En revanche, le goût des beaux textes, des auteurs, c'est lui. Je voulais devenir écrivain, mais j'ai été écrasée par la simple idée d'écrire. Mon père était trop encombrant."