Alors que l'édition 2014 du Salon des entrepreneurs s'est clôturée jeudi, les représentants du gouvernement se sont succédé Porte Maillot pour encourager l'entrepreneuriat sous toutes ses formes. Après la ministre des Droits des femmes Najat Vallaud-Belkacem venue présenter le premier bilan de son plan pour l'entrepreneuriat féminin, c'était au tour de la ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche de s'exprimer sur le plateau éphémère des Échos, de L'Entreprise et de BFM Business.
Militant pour que « les étudiants connaissent le milieu de l'entreprise avant de rentrer sur le marché du travail », Geneviève Fioraso a vanté ses formations à l'entrepreneuriat. « J'ai voulu instituer des cours à l'entrepreneuriat pour toutes les filières, pas seulement pour les filières de management comme c'était le cas auparavant dans les pôles entrepreneuriat mais pour toutes les filières », a-t-elle rappelé. Mais plus que le simple fait de favoriser la création d'entreprises par les étudiants, la ministre souhaiterait développer l'esprit d'équipe de ces derniers. « Tout notre système pédagogique est conçu sur la performance individuelle. Après, on s'étonne qu'on n'ait pas d'équipe France à l'export », a-t-elle regretté. Et d'ajouter : « Il faut les talents des individus, pour ça on est bon. Mais il faut aussi la dynamique de groupe et pour ça on pourrait être meilleur ».
Et c'est dans cet objectif que Geneviève Fioraso a imaginé un plan en faveur de l'entrepreneuriat étudiant. Parmi les mesures envisagées : la création d'un statut « étudiant-entrepreneur » accessible dès la rentrée 2014. Mais la ministre aimerait aller encore plus loin pour transmettre la culture entrepreneuriale. Elle rêve en effet de la distiller dès l'école maternelle. « Je pense que si on veut avoir davantage d'étudiants (dans l'entrepreneuriat, ndlr), si on veut avoir une vraie équipe France, c'est la culture qu'il faut changer et il faut commencer très tôt, il faut même commencer dès l'école maternelle », a-t-elle affirmé, avant de rappeler que ses attributions se limitaient à l'Enseignement supérieur et à la Recherche, non à l'Éducation nationale. À bon entendeur.