Durant la vague de froid et les épidémies saisonnières de février-mars, l'Institut de veille sanitaire (InVS) a enregistré un excès de près de 6 000 décès (+13%), comparativement aux années précédentes. Une surmortalité qui touche particulièrement les personnes âgées de 85 ans à 94 ans, avec 2 850 décès en plus (+18%) et un millier de décès supplémentaires chez les personnes de 95 ans et plus.
Si l’InVS ne donne pas d’explication officielle à cette surmortalité, selon Anne Fouillet, la statisticienne qui a dirigé l'étude, « la survenue concomitante de plusieurs facteurs (vague de froid et épidémies saisonnières, notamment grippale) » en février-mars dernier « peut, au moins en partie, expliquer ce phénomène, mais leur part respective dans cette augmentation reste à évaluer ».
En effet, selon Météo France, l’Hexagone a connu, en février dernier, une vague de froid « tout à fait exceptionnelle », qui n’avait pas été aussi intense depuis 1987. Une période qui avait aussi été marquée par une épidémie de gastro-entérite et de grippe saisonnière. Mais les chercheurs restent tout de même prudents car ils ne connaissent pour l’instant que 5% des causes médicales de décès, la base de données complète ne devant être disponible que d’ici un an et demi.
Ce phénomène touche aussi plusieurs pays européens : au cours de la même période, l’Espagne, le Portugal, la Suède et la Belgique ont enregistré une forte surmortalité.
Source : AFP
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