Le 10 septembre 2013, l’artiste sud-africain Steven Cohen se livrait à une performance déroutante sur la place du Trocadéro à Paris. Vêtu d’un string et d’un bustier, largement emplumé, juché sur des chaussures à plates-formes et le sexe entouré d’un ruban relié à un coq vivant, il avait esquissé quelques pas de danse devant les rares passants présents sur la place ce jour-là avant d’être interpellé par les forces de l’ordre.
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Ce lundi, Steven Cohen a été déclaré coupable d'exhibition sexuelle par le tribunal correctionnel de Paris mais a été dispensé de peine compte tenu de sa démarche artistique, parce qu’il ne s’est pas livré à des actes sexuels et parce qu’aucune plainte n’a été déposée contre lui.
Selon l’avocate de l’artiste, qui s’est exprimée le jour de l'interpellation de son client, « Steven Cohen voulait évoquer sa situation, partagé entre deux pays, l'Afrique du Sud son pays natal et la France où il vit actuellement ». Quant au principal intéressé, il a déclaré à la barre que via sa performance, il désirait « faire quelque chose de léger, et en même temps sérieux » et que sa performance traduisait son identité de « mâle, blanc, homosexuel, juif ». Sa démarche artistique n’avait d’ailleurs « rien à voir avec le sexe », mais était liée à « l'identité du genre ».