Jean-Marie Le Pen et l'Occupation : condamnation définitive de l'ex-patron du FN
Publié le 20 juin 2013 à 16:58
Par La rédaction
La Cour de cassation a définitivement condamné Jean-Marie Le Pen pour « contestation de crimes contre l'humanité. » Le président d'honneur du Front National était jugé le 19 juin pour ses propos sur l'Occupation allemande, tenus en janvier 2005 dans l'hebdomadaire d’extrême droite Rivarol. Il écope de trois mois de prison avec sursis et de 10 000 euros d’amende.
Jean-Marie Le Pen et l'Occupation : condamnation définitive de l'ex-patron du FN Jean-Marie Le Pen et l'Occupation : condamnation définitive de l'ex-patron du FN© Abaca
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Mercredi 19 juin, la Cour de cassation a condamné définitivement Jean-Marie Le Pen, pour « contestation de crimes contre l'humanité. » en rejetant le pourvoi du président d’honneur du FN.

Cette décision vient confirmer celle délivrée le 16 février 2012 par la cour d'appel de Paris. Jean-Marie avait été condamné à trois mois de prison avec sursis et à 10 000 euros d’amende pour ses propos tenus en janvier 2005 dans l’hebdomadaire d’extrême-droite Rivarol : « En France du moins, l’Occupation allemande n’a pas été particulièrement inhumaine, même s’il y eut des bavures, inévitables dans un pays de 550 000 kilomètres carrés », avait-il déclaré.

Il avait également présenté une version choquante du massacre d’Ascq dans le Nord, perpétré dans la nuit du 1er au 2 avril 1944, au cours duquel 86 Français avaient été fusillés en représailles après le déraillement d’un train allemand : « Un lieutenant allemand, fou de douleur que son train de permissionnaires ait déraillé dans un attentat, causant ainsi la mort de ses jeunes soldats, voulait fusiller tout le village : il avait d’ailleurs déjà tué plusieurs civils. Et c’est la Gestapo de Lille, avertie par la SNCF, qui arriva aussitôt pour arrêter le massacre », avait-il dit.

Or, c’est la gendarmerie allemande, et non la Gestapo, qui avait mis fin au massacre du lieutenant allemand, tandis que le déraillement de deux wagons, provoqué par le sabotage d’un petit groupe de résistants, n’avait fait aucun blessé.


Elodie Cohen Solal

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