Jean-René Laget, désormais ex-délégué régional des jeunes de la Droite populaire en Provence-Alpes-Côte-d'Azur (PACA), a été l'auteur d'un tweet infâme, samedi 21 décembre. « Pendant que certaines égoïstes et d'autres nazies avortent ici, l'Espagne revient à la raison, pour ne pas participer au plus grand génocide sur 100 ans », a asséné le militant sur Twitter, alors que le gouvernement espagnol a adopté un texte, vendredi 20 décembre en Conseil des ministres, qui vise à annuler la loi de 2010 autorisant l'interruption volontaire de grossesse dans le pays.
Pdt que certaines égoistes et d'autres nazies avortent ici,l'Espagne revient à la raison,pour ne pas participer au + g. génocide sur 100 ans
— Jean-René LAGET (@JEANRENELAGET) 21 Décembre 2013
Un parallèle insupportable entre l'IVG et le IIIe Reich que le jeune homme, contacté par le Lab d'Europe 1, assure ne pas regretter. « Je l'assume pleinement, je ne me dégonfle pas, je l'ai pesé et soupesé », a-t-il affirmé. « L'avortement est un acte de barbarie qui me fait penser au pire et à l'impensable qu'on a vu durant la dernière guerre », poursuit celui pour qui l'IVG n'est acceptable qu'en cas de « viol et motifs thérapeutiques ».
La fédération UMP des Alpes-Maritimes, présidée par Christian Estrosi, a décidé de suspendre immédiatement Jean-René Laget. Une décision prise par l'édile niçois que l'auteur des propos considère « injustifiée et inqualifiable », dans une lettre envoyée, lundi 23 décembre, au président de l'UMP, Jean-François Copé. Une missive dans laquelle Jean-René Laget fait part de sa « démission (forcée) » du poste de délégué régional des jeunes de la Droite populaire en PACA. Le jeune homme évoque « un tweet à titre personnel comme n'importe quel tweet de n'importe qui, occupant ou non des fonctions dans un parti ». Et l'ex-responsable local de l'UMP de réaffirmer ses propos sur Twitter. « Je suis fier de ce que j'ai dit. Conviction, ne se brade pas » (sic).
Tte pers qui tweete n'engage pers d'autre que soi, et c'est bien pour cela que je suis FIER de ce que j'ai dis. Conviction,ne se brade pas
— Jean-René LAGET (@JEANRENELAGET) 22 Décembre 2013
Des propos « purement scandaleux et intolérables », condamnés, sur Twitter, par la secrétaire générale déléguée de l'UMP, Valérie Pécresse.
Propos purement scandaleux et intolérables "@leLab_E1: Le DJ de la Droite pop, pour qui les femmes avortant sont des "nazies", démissionne"
— Valérie Pécresse (@vpecresse) December 23, 2013
Outre ses fonctions au sein du parti de la rue de Vaugirard, Jean-René Laget est également le directeur des publications d'infosphère, présenté comme un site d'information « de droite libérale et anti-pensée unique ». Infosphère qui ne manque pas depuis la sortie abjecte de son directeur des publications à relayer, via son compte Twitter, des appels à faire battre « l'illégitime bobo Christian Estrosi », aux municipales à Nice.
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