Dans son livre intitulé "Maudite", l'ancienne secrétaire d'Etat de Nicolas Sarkozy confie ses souffrances depuis la mort de Charb, son compagnon, abattu dans les attentats de Charlie Hebdo. Après le démenti de leur relation par sa famille, Jeannette Bougrab voulait raconter leur histoire d'amour, et dire qu'elle n'était pas "un plan cul". Une idylle que peu de personnes connaissait, et pour cause, le couple avait fait le choix de se cacher. "Stéphane, comme moi, revendiquions un célibat total. Pour vivre heureux, vivons cachés, était notre leitmotiv", confie-t-elle à Paris Match. Il était donc hors de question de se marier, le geste était trop symbolique. "Nous en avions tous les deux une peur bleue : le symbole de la corde au cou, très peu pour nous", explique-t-elle.
Jeannette Bougrab évoque également la relation que Charb avait avec sa fille adoptive, May. "Il avait une relation quasi paternelle avec ma petite May, qu'il emmenait à l'école. Elle l'appelait papa ou tonton", confie l'ancienne ministre. Mais si le directeur de la publication de Charlie se comportait comme un père, d'après sa compagne, il ne voulait pas d'enfant. Jeannette Bougrab révèle dans son livre sa stérilité : une douleur pour elle, un soulagement pour lui. "Ma stérilité qui me meurtrit et empêche toute grossesse... le rêve pour lui !"
Si la famille et certains proches de Charb ont nié publiquement leur relation à l'époque, Jeannette Bougrab pense qu'elle dérangeait : "Ils veulent le faire passer pour un homme sans attache, qui sautent out ce qui bouge". L'homme avait même la réputation de mener une double vie. "Il m'a peut-être trompée. Je n'en sais rien. Mais tout cela ne regarde que lui est moi", conclut-elle.