Un nouveau moteur graphique et du contenu exclusif ? Si les coréens de Blueside voulaient marquer le coup avec l’annonce de cette version PS4, c'est réussi. Au grand dam des joueurs PC et PS3, toujours privés de date. Une information à prendre toutefois avec des pincettes, car le développement d’un moteur véritablement « nouveau » serait très coûteux en temps et en argent. Le jeu est présenté comme un beat em’ all à la 3ème personne aux airs de Dynasty Warriors, dont les spécificités se situent au niveau des frappes aériennes, unités géantes et autres options stratégiques. Hélas, la réalisation ne semble pas avoir beaucoup progressé depuis 2001, avec des « bugs » jusque dans…la bande annonce. En effet, que peut bien signifier « Unbreakable chain of world » (« Incassable chaîne de monde [sans ‘s’] ») ? A noter que ce jeu, bêta-testé en Corée depuis 2011, se veut un MMOARTS (« Massively Multiplayer Online Action Real Time Strategy »). A vos souhaits.
Sorti en 2001, le premier opus de Kingdom Under Fire était un véritable RTS, avec un gameplay à mi-chemin entre Diablo et Warcraft. Hélas, sa réalisation approximative, ses scripts poussifs et son manque d’innovations criant l’avaient condamné à l’oubli. Mais en 2004 et 2005, avec The Crusaders et Heroes, la licence opérait soudainement un tournant beat em’ all, assorti d’une réalisation un peu plus crédible. Ce qui ne l’empêchera pas, en 2007, de replonger dans la médiocrité avec le dramatique Circle of Doom, déconseillé par la quasi-totalité de la presse spécialisée. Pourtant, il faut savoir que le jeu vidéo occupe une place à part en Corée du Sud, avec un pourcentage de joueurs énorme couplé une production locale très importante. L’armée elle-même défile dans certains tournois de jeux vidéo, tandis que les champions sont de véritables stars nationales. Mais ces « ventes assurées » semblent avoir eu un effet négatif sur les exigences des éditeurs, qui se sont longtemps désintéressés de l’exportabilité de leurs titres. Une époque révolue ?