Dans la ville de Zagreb convalescente, deux frères enterrent leur père, artiste adulé et adorateur des femmes. Nikola, l’aîné, a hérité de ce penchant, menant une double vie entre femme et maîtresses. Son corps lui fait découvrir sa propre vulnérabilité, sans réussir à calmer ses appétits ; tandis que sa femme attend patiemment qu’ils parviennent à faire un enfant, lui veut continuer à vivre et à jouir. Face à lui, son frère Braco et sa belle-sœur, séparés pour le pire, tous deux embarqués sur la mauvaise pente.
A la fois drôle et cynique, le nouveau film du réalisateur croate Rajko Grlic ne prend pas de gants pour décrire les vices et vertus des personnages qui approchent de la deuxième partie de leur vie avec une soif décuplée. Une chronique de l’adultère bien dans son époque : le couple demeure, malgré tout, comme la cellule qui rassure, même si le pacte de fidélité et d’exclusivité se délite.
Miki Manojlovic, connu comme la muse d’Emir Kusturica, et l’acteur des pays de l’Est le plus friand de films français (« les Amants criminels » de François Ozon, « Un week-end sur deux » de Nicole Garcia) crève l’écran ici, en amant insatiable, adorable et cruel.
Le film a remporté le Grand Prix du Festival de Karlovy Vary 2010, et le prix du meilleur film et du meilleur acteur au festival international GSIFF de New York 2010.
« Juste entre nous » (« Just between us »), de Rajko Grlic, avec Miki Manojlovic, Bojan Navojec, Ksenija Marinkovic, en salles le 11 mai.
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