Société
La fille inspirante de la semaine : Laverne Cox
Publié le 8 juillet 2015 à 17:04
Par Jack Parker
L'actrice, activiste et super-héroïne Laverne Cox est à l'honneur cette semaine dans cette nouvelle série de portraits de femmes inspirantes dont on pourrait toutes tirer quelques enseignements.
Laverne Cox à la soirée " TIME 100 " à New York, le 21 avril 2015 Laverne Cox à la soirée " TIME 100 " à New York, le 21 avril 2015 © BestImage
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Nous avons tous découvert l'actrice Laverne Cox dans la série Netflix Orange is the New Black et nous sommes très nombreux à être tombés sous son charme, tant à l'écran qu'à la ville. Voici un petit retour sur son parcours et quelques idées à lui piquer pour s'en inspirer au quotidien.

Qui est-elle ?

Laverne est née dans la ville de Mobile, dans l'Alabama, un 29 mai. Son année de naissance est pour l'instant gardée secrète, comme celle de son frère jumeau, M Lamar (qui a joué le rôle de Sophia avant sa transition dans la première saison d'Orange is the New Black). Lorsqu'elle a commencé à comprendre qu'elle était attirée par les garçons de sa classe, à l'âge de 11 ans, elle a tenté de se suicider.

Elle commence à jouer dans des films peu après sa chirurgie de réattribution sexuelle, avec un premier rôle dans le court-métrage Betty Anderson, en 2000. Après ça, elle enchaîne les petits rôles, principalement de travailleuse du sexe, avant de décrocher enfin le rôle qui va la propulser sur le devant de la scène : celui de la détenue Sophia Burset, dans la série Orange is the New Black, qui n'en finit plus de cartonner dans le monde entier.

Que fait-elle ?

Mais dans sa vie civile, Laverne Cox est aussi une grande activiste qui consacre une grande partie de son temps à tenter d'ouvrir la voie aux transexuel(le)s du monde entier - et particulièrement les transexuelles de couleur (qui sont statistiquement les plus susceptibles d'être victimes de violences). Elle a reçu un paquet de récompenses pour son travail de sensibilisation et a eu un impact énorme sur sa communauté et la façon dont les transexuel-les sont perçu-e-s et représenté-e-s dans les médias.

Elle a également été la première personne transgenre à apparaître en couverture du Time, a être nommée pour un Emmy et à avoir sa statue de cire au musée de Madame Tussauds. Elle a ouvert la voie à toute une communauté jusqu'ici restée majoritairement invisible dans les grands médias et passe donc le plus clair de son temps à se servir de sa torche pour allumer celles des autres et leur permettre de tracer leur route en suivant ses pas, sans peur d'être rejetés.

Comment s'en inspirer ?

Aimez-vous : Laverne part du principe qu'on doit impérativement apprendre à s'aimer pour pouvoir mieux aimer les autres. Elle prône l'amour et le respect de soi en toutes circonstances, et recommande de faire tout ce qu'on peut pour s'aimer tel que l'on est, qu'on soit en phase de transition ou non, parce qu'on mérite d'être aimé, surtout par nous mêmes.

Ne laissez personne vous définir : Dans une interview pour le site pour adolescentes Rookie , Laverne nous rappelle que nous sommes les seuls à pouvoir nous définir à travers un message adressé aux ados transgenres :

"Définissez-vous selon vos propres termes. En ce qui concerne le genre, les origines, tout. Nous ne sommes pas ce que les gens disent que nous sommes. Nous sommes ce que nous savons être, et nous sommes ce que nous aimons."

Remettez-vous en question : Dans un discours prononcé lors des GLAAD Medias Awards (qui reconnaissent les oeuvres, médias et personnalités pour leur rôle dans la représentation de la communauté LGBT), elle nous encourage à prendre un peu de recul sur nous-même :

"Nous sommes tous capables de devenir des oppresseurs. Je voudrais encourager chacun d'entre nous à se demander si nous sommes ou avons déjà été un oppresseur, et comment nous pouvons devenir des libérateurs, pour nous mêmes, et pour les autres."

Et puis, globalement, parce que cette femme respire la classe et l'autorité saine, qu'elle sait qui elle est et ce qu'elle mérite et qu'elle n'hésite pas à s'exprimer pour elle, mais également pour tous ceux et celles qui souffrent encore et qui bénéficient de son exposition, et de l'admiration et la reconnaissance qu'elle suscite aujourd'hui.

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