Alors que l'autorité britannique de surveillance de la publicité vient d'envoyer un message fort en interdisant une publicité Yves Saint Laurent mettant en scène un top model squelettique, l'enseigne anglaise New Look ne semble pas avoir reçu le memo. Comme le rapporte Hello Gigles, une boutique du Kent, en Angleterre, vient d'être épinglée à cause d'un mannequin à la taille disproportionnée exposé au rayon lingerie. Tout a commencé quand une cliente nommée Sarah Hayter est tombée nez à nez avec l'objet de la discorde. Stupéfaite, la jeune femme a alors pris le mannequin en photo avant de poster cette dernière sur le compte Facebook de New Look accompagnée du message suivant : "Donc voici un mannequin visible dans l'un de vos magasins. Personnellement, je trouve que ça envoie le MAUVAIS message, spécialement aux jeunes filles #Malsain #SilhouetteIrréaliste".
Comme on peut l'imaginer, le message de Sarah Hayter a suscité de nombreuses réactions de clients outrés sur Facebook. Interrogée par ITV News Meridian, Marg Oaten de l'association SEED- Eating Disorders Support Services, a également fait part de son dégoût : "Quand j'ai vu le mannequin, je l'ai trouvé hideux. Les détaillants ont besoin d'être ramenés à la réalité, qu'ils se rendent comptent de ce qu'ils dépeignent. L'image de ce corps est nuisible. Elle peut détruire des gens".
Vivement critiquée, la marque à petit prix a vite réagi – et fort heureusement de la meilleure façon qui soit – en assurant à ses clients que le mannequin allait disparaître. New Look s'est également engagé à mener l'enquête auprès de ses autres boutiques :
"Nous apprécions que vous ayez porté ce problème à notre attention. Cela va aider à le résoudre le plus rapidement possible. Nous vous avons entendu et nous comprenons votre inquiétude, et nous sommes heureux de vous dire que nous avons pris la décision de nous débarrasser immédiatement du mannequin. Nous allons également ouvrir une enquête pour être sûr que ce genre de mannequin ne soit pas utilisé dans d'autres magasins. Chez New Look, nous ne voulons pas encourager les femmes à se rendre malades ou à tenter d'atteindre des critères de beauté inatteignables. Ce problème va être traité en priorité afin d'éviter toute souffrance supplémentaire".
Malheureusement, il arrive de plus en plus souvent que les marques de prêt-à-porter se retrouvent au coeur de polémiques pour des raisons similaires. En mai 2014, La Perla avait ainsi créé le scandale en exposant des mannequins aux côtes saillantes en vitrine d'une boutique new yorkaise. Deux mois plus tard, c'est l'enseigne bon marché Primark qui avait choqué en utilisant le même type de modèle . Enfin, en mars de cette année, c'est finalement la marque anglaise Karen Millen qui est allée trop loin avec ses mannequins aux côtes et clavicules apparentes . A chaque fois, les enseignes incriminées sont allées dans le sens des consommateurs et ont promis de se débarrasser des mannequins en question. Mais si réactions il y a eu, ces scandales répétés prouvent bien que la leçon n'a pas été retenue par grand monde.