1915. À Constantinople, Michael Boghosian (Oscar Isaac), un jeune Arménien étudiant en médecine rencontre un photojournaliste américain Chris (Christian Bale) et sa compagne Ana (Charlotte Le Bon) dont il tombe amoureux. Alors que Première Guerre mondiale est sur le point d'éclater, ils sont tous les deux menacés par la déportation et l'extermination des Arméniens sur le sol turque. Vous avez raté La promesse au cinéma ? Cela tombe bien, le film sort ce mercredi 11 avril en Blu-Ray et DVD. Et on vous donne 5 bonnes raisons de vous plonger dans cette épopée historique.
Un bon vieux triangle amoureux comme on les aime. Michael fiancé à Maral tombe amoureux d'Ana en couple avec Chris. Très rapidement, les deux Arméniens se rapprochent... L'histoire est belle et la complicité entre les deux personnages crève l'écran. On ne vous en dit pas plus.
Les films qui retracent la guerre de 14-18 ne manquent pas, mais ils sont généralement plantés sur le sol français ou allemand. Point de Poilus à l'horizon dans La Promesse, mais une armée de Fez rouge. Loin des tranchées, le film du réalisateur irlandais Terry George raconte le conflit du côté du Bosphore et met en scène le génocide arménien par les "Jeunes Turcs". Si on peut citer quelques films sur le sujet, on pense notamment à The Cut ou encore Ararat. La Promesse est le premier long métrage traitant du génocide arménien avec de grandes stars hollywoodiennes comme Christian Bale et Oscar Isaac au casting.
Produit par Kirk Kerkorian, un millionnaire d'origine arménienne né en Californie, La Promesse est l'aboutissement d'un long cheminement. A la tête du studio de cinéma MGM dans les années 1970, Kirk Kerkorian avait déjà cherché à financer un film sur le génocide arménien. Les relations internationales de l'époque n'ont malheureusement pas été en faveur du film, et le projet est resté à l'état embryonnaire jusqu'en 2017.
Déportés depuis Constantinople (aujourd'hui Istanbul) et massacrés, les Arméniens luttent encore aujourd'hui pour que le gouvernement d'Ankara reconnaisse le génocide. Pourtant, de 1915 à 1923, entre 800 000 à 1,5 millions Arméniens sont tués sur une population de 2 millions dans l'empire Ottoman. Reconnu par seulement 23 pays dans le monde, ce massacre est toujours nié par le gouvernement turc. Les pro-Turques ont d'ailleurs tenté de saboter le film avant sa sortie en publiant des milliers d'avis négatifs sur les réseaux sociaux. Sur Imdb, on recensait plus de 80 000 mauvaises notes alors que le film n'était pas encore distribué.
Avec sa Promesse, le réalisateur Terry George rend hommage aux plus grands et notamment à David Lean. "J'ai puisé mon inspiration chez les grands maîtres du cinéma : David Lean, qui nous a fait traverser la Révolution russe dans Le Docteur Jivago et la guerre d'indépendance irlandaise dans La fille de Ryan, et Warren Beatty qui nous a également fait vivre la Révolution russe par les yeux de John Reid dans Reds. Tous deux ont utilisé la romance pour attirer le public. Ce sont de magnifiques histoires d'amour, inextricablement liées au déroulement de ces événements majeurs. En tombant amoureux de leurs personnages, nous connaissons les difficultés, la joie et la douleur qu'ils ont vécues à ces époques", explique le cinéaste.