Presque aussi spectaculaire que la découverte de la présence passée d’eau sur Mars, l’étude réalisée par des chercheurs de l’Institut astronomique de Cambridge et rapportée par 20Minutes.fr permet de concevoir la vie extra-terrestre, et qui plus est en dehors du système solaire. C’est en étudiant les restes d’exoplanètes - planètes situées en dehors du système solaire- détruites après la mort de l’étoile GD 61, que les scientifiques en sont arrivés à l’analyse de cet astéroïde en orbite.
Une « planète naine » riche en eau
D’après l’équipe de recherche, l’astéroïde mesurait, avant sa destruction, autour de 90 kilomètres de diamètre. « Tout ce qui reste de ce corps rocheux n'est que poussière et débris autour de son étoile mourante », explique Boris Gänsicke, professeur en Physique à l’Université de Warwick, « mais ces restes contiennent des indices chimiques révélant l'existence de cet ancien astéroïde rocheux riche en eau».
L’astéroïde pourrait en effet avoir été une planète naine très humide, puisque composée de 26% d’eau. A titre de comparaison, la densité en eau de la Terre est de 0,02% : « le fait de trouver autant d'eau dans un tel corps céleste de grande taille signifie que les matériaux formant les planètes habitables et de telles planètes elles-mêmes ont existé ou existent encore dans le système stellaire GD 61 et probablement dans de nombreux autres systèmes similaires», commente Jay Farihi, astrophysicien à l'Institut d'Astronomie de Cambridge, et auteur principal de l’étude.
L’étoile GD 61 est une naine blanche –une étoile morte-, qui conserve en orbite autour d’elle les restes d’anciennes planètes. Les nombreuses exoplanètes étudiées jusqu’à présent n’avaient jamais démontré la présence simultanée d’eau et de roche : deux ingrédients qui rendent la matière « habitable », apte à accueillir la vie.
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