Le gaz hilarant, connu aussi sous le nom moins drôle de protoxyde d'azote (N2O) est de plus en plus répandu dans les maternités aux quatre coins du monde. Mais qu'est-ce que c'est exactement ? En fait, vous le connaissez sûrement déjà : il s'agit de ce fameux gaz que l'on inspire et qui modifie la voix, provoque quelques joyeux fous rires... et quelques hallucinations aussi. Mais que vient-il donc faire en salle d'accouchement ? Aux Etats-Unis, au Royaume-Uni ou encore en Belgique, de plus en plus de futures mamans délaissent la péridurale au profit du protoxyde d'azote, le jugeant moins contraignant tout en leur évitant de souffrir pendant des heures en attendant de mettre leur enfant, d'après un récent rapport du NPR, relayé par le nymag.
Car si le gaz hilarant n'anesthésie pas, il permet à la femme de se détendre pour faciliter l'accouchement offrant ainsi une gestion simple, rapide et efficace de ses douleurs. "Il vous met en état d'euphorie ce qui vous aide à oublier quelque peu la douleur", explique une sage-femme dans le rapport. Autre atout du protoxyde d'azote : son effet s'évapore en quelques secondes, ce qui fait que la nouvelle maman aura retrouvé son état "normal" à l'instant même où on lui mettra son nouveau-né dans les bras.
Une fois le travail terminé, pas de risque d'avoir encore les jambes engourdies et les mamans auront pu "ressentir" leur bébé sortir. Ce qui est l'une des principales raisons pour laquelle certaines femmes refusent la péridurale.
Les maternités ne sont pas les seuls lieux où le protoxyde d'azote est employé. De nombreux cabinets dentaires prônent déjà ce mode pour aider leurs patients à mieux supporter la douleur. D'ailleurs, avant que le mode d'anesthésie péridurale ne fasse son apparition, les femmes accouchaient fréquemment sous gaz hilarant. De plus en plus de femmes rechignant à accepter la péridurale ou celle-ci n'étant tout simplement pas possible, l'emploi du gaz hilarant pourrait bien se généraliser dans les maternités françaises. A condition, bien sûr de ne pas souffrir de troubles cardio-respiratoire, de carence en vitamine B12 ou de maladie coronarienne : le protoxyde d'azote serait alors contre-indiqué.